message novembre 2022
a fait sa rentrée
Côté garçons Côté filles
Réunion chaque mardi 10 - 12h à la salle des Cailles Blanches
2 rue André Fruchard (face aux services techniques)
Bureau au Clos des Sages 5 rue du Général Leclerc (au-dessus de l’épicerie solidaire)
où nous recevons sur rdv par mail faute de sonnette
Mail : mémoiredemaxeville@gmail.com
Blog : www.memoiremaxeville.com
La Doyenne
le Château de Gentilly
Tableau de Jean-Baptiste CLAUDOT 1784
Construit en 1620 par le duc Henri II pour son argentier le château est un petit édifice rectangulaire à 3 niveaux, haute toiture et 4 petites tours
En 1747 cette maison est vendue et embellie par de nouveaux propriétaires : belle porte d’entrée centrale et un petit balcon décorés de rocailles
En 1784, Joseph-François Coster, économiste auprès de Necker, ministre de Louis XVI, acquiert la propriété qu’il appelle Gentilly et y meurt en 1813
En 1862 le nouveau propriétaire, M. PUISSANT DE SUZAINNECOURT († 1871), ancien dragon de l’armée napoléonienne, y crée et dirige une colonie pénitentiaire de 130 enfants et adolescents envoyés là par « correction paternelle » qui participent à des ateliers (ébénisterie, taillanderie, charronnage, vannerie, cordonnerie et prennent part aux travaux de la ferme St Jacques. Douze personnes, dont Mr de Suzainnecourt lui-même pour la surveillance et l’éducation, trois sœurs de la Sainte Enfance de Marie pour la cuisine, lingerie et infirmerie. C’était là une expérience peu commune pour l’époque !
Lithographie 1901
En 1876 un autre propriétaire Charles Alexis PIQUEMAL (1849-1917) optant (né à Metz Lorraine allemande) jusqu’à son décès
Naturalisé français, ancien capitaine d’artillerie (bataille de Solferino) blessé de guerre : époux de Marguerite D’Hausen et père des 3 filles :
-Elisabeth épouse D’Espinay St Luc dont un fils mourra pour la France en 1915
-Thérèse
-Germaine épouse D’Aulnois
Président du conseil d’administration du Journal de la Meurthe, inscrit sur le bulletin de la Société d’Horticulture de Nancy…
Il emploiera beaucoup de personnel local et allemand : valet de chambre, cochet, jardinier, cuisinière, nourrice, infirmière, concierge
En 1921 Monsieur Camille CAVALLIER, patron des Hauts Fourneaux et Fonderies de Pont à Mousson, président de la chambre de commerce de Nancy, achète le château
Camille Cavallier par Emile Friand
Il en modifie grandement l’intérieur et l’extérieur
Il emploie beaucoup de personnel (8)
A sa mort en 1926 son épouse continue à y habiter jusqu’à son décès en 1933
*au recensement de 1931 il n’y a pas de Cavallier mais la famille Donnot (jardinier, son épouse concierge et leurs enfants) employée de Madame Cavallier, absente au moment du recensement
*au recensement de 1936 les familles Brouillé et Bogreau employées de Michel Paul-Cavallier
Son petit-fils Michel PAUL-CAVALLIER
Héros de guerre (Croix de Guerre et Chevalier de la Légion d’Honneur), également à la direction de Pont à Mousson, prend la relève et habite le château avec son épouse.
A la disparition de Michel PAUL-CAVALLIER en 1964 le château devient la propriété des Sœurs de Saint Charles et trois plus tard elles le baptisent « Notre Dame de Bon Repos » parce que destiné aux personnes âgées qui viennent y « couler des jours heureux »
Actuellement dans cette propriété accueillante, calme, dans un parc boisé de 5 hectares, enrichie des bâtiments neufs, 130 personnes y sont choyées par les sœurs et le personnel civil
A droite un des nouveaux bâtiments avec l’étang
La magnifique rotonde aurait besoin de restauration
La chapelle Le pigeonnier
L’accueil
Le portail et la conciergerie
La maison de l’entrée aurait été habitée par le père Jacques Marin et l’abbé Choux, tous deux aumôniers à Bon Repos
2019 l'armature de la verrière est repeinte
photo Internet
2015 La Fondation Saint Charles de Nancy lance la construction d’un nouveau bâtiment
2018 le nouvel EHPAD SAINT SAUVEUR ouvre ses portes
article C.Labrusse
Sacré Facteur !
Quand j'étais enfant dans mon quartier des cités Solvay à Maxéville, je me souviens que nous avions un facteur un peu original de par sa personnalité.
C'était un homme âgé d'une cinquantaine d'années, d'une carrure assez imposante avec une voix forte et grave mais très jovial, sympathique, avenant et qui accomplissait sa tâche avec courage et servitude.
Il portait la tenue vestimentaire réglementaire des préposés de la poste avec sur le képi le logo des PTT. Il s'appelait Mr Georges, je ne sais si c'était son nom ou son prénom mais dans le quartier on l'appelait "le Georges" ! On disait pas le facteur est passé ! ou tiens, v'là le facteur mais le Georges est passé ! ou tiens v'là le Georges !
Comme tous les facteurs de cette époque il faisait sa tournée avec un vieux vélo noir muni d'une grosse sacoche pleine de courrier sur le porte-bagages avant et deux autres à l'arrière du vélo où se trouvaient les petits colis et le courrier spécifique (journaux,magazines) plus un sac en bandoulière.
La distribution des lettres était fatigante car le courrier abondait dans ses années-là et il y avait beaucoup de porte à porte à effectuer, le facteur marchait beaucoup plus qu'il ne pédalait sur son vélo.
Je me souviens particulièrement des jours du versement des allocations familliales dans notre quartier; en effet c'était le facteur qui était chargé d'effectuer le réglement en espèces au domicile des familles allocataires et il y en avait beaucoup aux cités Solvay;dans ces années 60 les familles ne disposant pas encore de compte en banque, l'argent était donné en main-propre ou par mandat postal.
Quand le Georges venait chez nous apporter les allocs, c'était tous les mois le même rituel. Le Georges déposait l'argent sur la table de la cuisine en comptant avec ma mère les billets et les pièces au centime près car il ne fallait pas faire d'erreur, puis ma mère lui donnait la petite monnaie en guise de pourboire et elle lui proposait un verre de vin que le Georges ne refusait jamais, il le buvait cul-sec !
Le problème est que beaucoup de familles procédaient de la même façon et du coup le Georges à la fin de sa tournée, était dans un état d'ébriété avancé quand il rentrait chez lui !! C'est vrai qu'on disait de lui qu'il était un peu porté sur la bouteille mais je ne l'ai jamais vu ivre quand il effectuait son travail, mise à part le jour des allocs !
Voilà quelques souvenirs d'un personnage qui a fait partie du quotidien de mon enfance maxévilloise et qui restent gravés dans ma mémoire .
Sacré Facteur , Sacré Georges !!
par JM Kowal
* Photos Internet
Rue Ferry III il était surnommé le « gros Georges »
Rarement sur son vélo mais marchant à côté il semblait à tous que celui-ci lui permettait de se tenir debout !!
Il poussait la porte du n°5, criait « Mam’ Charles v’là le courrier », jetait les enveloppes et filait, chargeant ainsi Madame Metzger de faire la distribution auprès de ses voisins, peu nombreux à l’époque (5/6 maisons) et dont la porte n’était jamais fermée à clef
par Denise PERRIN
Il attendait la sortie de l’école au Central Bar (13 rue du 15 septembre1944), pour remettre aux enfants habitant aux Cantines Solvay (tout en haut à gauche de la rue de la République) le courrier pour leurs parents ce qui lui évitait de grimper la côte
par Christian GASPARD
Les Brasseries
Les Brasseries de Maxéville
Les brasseries de Maxéville ont marqué l’histoire de la commune dès la fin du 19ème siècle par un site industriel étendu sur plus de 100 000 m², des bâtiments visibles dans le paysage urbain (cheminées, tourailles…),une activité importante (centained’ouvriers, milliers de litres de bière vendus …), son emplacement est stratégique (àproximité de la voie ferrée Paris-Strasbourg, de la route nationale Paris-Metz, du canal, et de six sources d’eau), sa réputation est nationale et internationale (qualité de la bière, exportation mondiale, inventions par les ingénieurs Galland et Saladin)
En 1854, une première brasserie artisanale ouvre à Maxéville, la brasserie de Christophe Betting appelée aussi BrasserieSaint-Sébastien, rue de Metz. Elle emploie six ouvriers et a une production annuelle de 4 000 hectolitres.
En 1870, une seconde ouverture de brasserie a lieu : la Brasserie Viennoise par Nicolas Galland. Elle se situe entre le Sauvoy et le domaine de Gentilly. Elle emploie 188 personnes. Seulement sept ans après son ouverture, la brasserie rencontre des difficultés (une trop petite production, un patron absent et plus intéressé par l’expérimentation avec son ingénieur Saladin que par le profit …) qui l’ont conduit à une mise en liquidation. Revendue aux enchères en 1877, la brasserie Viennoise devient la Grande Brasserie de l’Est et annonce un tournant dans sa gestion (volonté de produire plus et de vendre au détriment de la recherche et du progrès scientifique),
En 1882 et 1895, Betting ouvre deux nouvelles brasseries industrielles toujours rue de Metz. C’est en 1898 que la Grande Brasserie de l’Est et la Brasserie Betting, décident de fusionner pour former les Grandes Brasseries Réunies de Maxéville. S’en suit une succession de travaux pour agrandir et moderniser la brasserie par l’architecte Félicien César. Les brasseries emploient alors 390 ouvriers et écoulent annuellement 150 000 hectolitres de bière (blonde et brune). Une période prospère s’amorce, (notamment de 1898-1914) où la brasserie devient l’une des meilleures et des plus connues de France tant par sa quantité que sa qualité (gagne de nombreux concours). La bière de Maxéville s’exporte alors dans le monde entier.
La Première Guerre mondiale apporte avec elle les premières difficultés de la production (approvisionnement, réquisition, rationnement …). Puis la crise de 1929 et la mort accidentelle du directeur Emile Dillon fragilisent encore un peu plus l’entreprise. Et enfin, la Seconde Guerre mondiale sera fatale aux brasseries, les locaux sont réquisitionnés (par l’occupant puis par les alliés) et les approvisionnements impossibles. En 1942, il y a cessation de l’activité. En 1947, la société est trop fragile pour relancer la production et les locaux sont cédés aux Caves de la Craffe.
Cette carte postale publicitaire annonce fièrement « Bière de Maxéville, c’est toujours la meilleure ». Le personnage était appelé « Gambrinus », personnage légendaire, surnommé le roi de la bière. Il a pour origine le roi Jean Ier qui a, un jour, fêté une victoire par un festin bien arrosé de cervoise. A la fin du repas, il chevauchait un tonneau avec une chope à la main, d’où le surnom de « Roi de la Bière ».
Cette carte postale fait partie d’une série d’une quarantaine d’autres cartes postales concernant les Grandes Brasseries Réunies de Maxéville. Jaugeage des fûts.
La mise en bouteille
L’arrivée de la futaille
Les ateliers de réparations
La tonnellerie
Attelage de bœufs
Départ des voitures de livraison
Salle de Brassage
Pavillon de la Direction
Le laboratoire
Les bureaux
La tour Betting
Carte postale a été éditée en 2000 exemplaire s, lors de l’exposition « La bière en images. Lorraine 1900 – 1950 » de novembre 1980. Il s’agit de la représentation d’une lithographie des Grandes Brasseries de l’Est (postérieure à 1889) ou Brasseries Viennoises ou Brasserie de M. Galland.
***Article écrit par Nathalie Humbert 14 octobre 2020 pour ouvrir un site internet qui n’a jamais fonctionné puisque la MJC se sépare de l’Atelier en 2021
A consulter également l'ouvrage de Benoît Taveneaux président du Musée Français de la Brasserie à St Nicolas de Port