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Mémoire de Maxéville
4 décembre 2022

Le site des Brasseries défiguré

1900

1960

1960

2008

20 - 2008 4000 Vue entrée Brasseries 2008

2011

20 - 2011 4000 Entrée des Brasseries 2011

2014

 20 - 2014 4000 Entrée des Brasseries 2014

2015

 17 mai 2015 (1)

2018

20 - 2018 4000 Entrée des Brasseries 2018

 3 septembre 2018 : démolition de la conciergerie

2 132

 démolition conciergerie des Brasseries (3)          démolition conciergerie des Brasseries (2)

 quelques jours plus tard en octobre : le portail fragilisé et menaçant de s'effondrer est détruit à son tour

2 129

2 131           

  JDM n°26 novembre-décembre 2018

 

JDM n°26 novembre-décembre 2018 (3)

 

  2018 disparition du canon     

 

 

2019

 

            

 2022 destruction du pavillon COLIN ou laboratoire

notifié par Ch.Labrusse

26 novembre 2022

Les blockhaus de Maxéville

 

20210303_153442

 Le blockhaus qui se trouve un peu en dessous du chêne du Bon Dieu

Il y a 2 blockhaus présents dans les bois de Maxéville: le 1er (photo du haut) est situé dans le bois du chêne du Bon Dieu, quelques dizaines de mètres en-dessus du célèbre chêne, il est presque entièrement recouvert par des gravats et de la terre car une piste de moto-cross (sauvage) a été tracée tout autour. L'accès à l'intérieur est impossible car l'entrée est bouchée par la terre.

                                                              

20210303_153558

Le 2ème (photos du bas) se situe dans les bois de la Fourrasse près de la ligne HT à la limite de Champigneulles, celui-là est encore accessible bien que son entrée est aussi encombrée de gravats. Ces deux vestiges militaires datent, d'après mes renseignements, de la guerre de 1870 ??, ils devaient servir comme poste de surveillance car vue sur la vallée de la Meurthe et sur la route de Metz. 

 

20210303_153853            20210303_153615



19 novembre 2022

La Mésaventure de Ferry III

 

Transcription de l'article de l'Est République du 2 octobre 1936 au moment de l'acquisition du château qui deviendra mairie, consulter aussi l'article thématique : Paul Richard

Un chroniqueur nommé Duplessis, conseiller du duc Charles IV et son procureur général du Barrois, raconte LA MESAVENTURE DU DUC FERRY III, dont le règne s’étend sur la seconde moitié du XIIIe siècle (1251-1303).

Il s’agit d’une compilation historique entreprise, déclare Duplessis, par ordre et commandement de ce prince et qu’il intitule « Chronologie sommaire des Ducs de Lorraine et de Bar »

« Toutes ses belles actions attisèrent contre le duc Frédérick (Ferry) le mépris, la haine et l’indignation des principaux seigneurs er gentilhommes du pays, les quels voyant qu’il prenait garde de trop près à toutes leurs actions et qu’ils n’avaient plus la liberté de continuer leurs vexations, injustices, pilleries, exactions et concussions, résolurent entre eux de détrôner et déleter ledit duc Frédérick de la puissance et autorité souveraine. Mais, n’étant pas assez forts pour se déclarer ouvertement contre lui et usurper la régence et l’autorité souveraine de l’Etat. Ils arrêtèrent entre eux de se servir et user de moyens plus secrets et moins dommageables à eux.

Pour cet effet, ayant pris et épié l’occasion qu’un jour le duc Frédérick était sorti de Nancy, et allé se divertir à la chasse dans les bois de Haye et forêts voisines , ils l’attendirent son retour , et quelques-uns des conjurés et confédérés qui s’étaient mis expressément à sa suite, ayant amusé ses principaux officiers, serviteurs et domestiques, et les éloignant du duc Frédérick leur maitre, ils firent en sorte que le maitre, s’étant trouvé tout seul et sans suite à la descente de la côte de Laxou, les autres qui s’étaient embusqués à cet effet se saisirent de sa personne, lui bandèrent les yeux, le ramenèrent aux bois par des chemins inconnus. Ils l’y retinrent pendant quelques heures et, après lui avoir fait faire plusieurs tours dans les bois, tantôt à droite, tantôt à gauche, ils le conduisirent enfin nuitamment dans le château de Maxéville ou Marséville, qui n’est qu’à un quart de lieue de Nancy, où ils l’enfermèrent dans une tour, en laquelle ils le détinrent pendant cinq ans entiers, sans voir le soleil ni la lune, comme l’on dit, n’ayant d’autre clarté que celle qui entrait en ladite tour par une petite lucarne ou trou, qui était à côté d’icelle par le haut, et sans autre secours, assistance ou consolation que d’un misérable valet ou servante qui lui apportait de temps en temps à boire et  à manger par une fenêtre borgne ou petit trou qui était au travers de la seconde porte de ladite tour.

Pendant tout ce temps-là le bon duc Frédérick n’eut d’autre recours qu’à Dieu, à la Vierge, sa sainte Mère, et à tous les saints, particulièrement au glorieux Saint-Nicolas-du-Port.

D’autre côté la duchesse, son épouse, les princes, ses enfants, et tous ses sujets de Lorraine étaient en grande consternation, pleurs et gémissements de la perte de leur bon prince. Ce n’était dans Nancy et par toute la Lorraine que des jeûnes, prières et oraisons publiques, processions et pèlerinages continuels, tantôt à Saint-Nicolas-du-Port, tantôt aux autres lieux saints où pour lors se faisaient des miracles, pour demander, obtenir et impétrer quelque aliègement à leurs maux qui s’augmentaient de jour en jour, par les cruautés et tyrannies de ces gentilhommes perfides et rebelles qui tenaient leur prince dans une si rude et étroite prison.

Enfin au bout de cinq ans, par une espèce de miracle, la tour où il était enfermé menaçant ruine par le défaut d’entretien de la couverture, le seigneur de Maxéville, qui était le chef et un des premiers de la conjuration, un des plus puissants de ces déloyaux vassaux, et chez lequel le duc était détenu prisonnier, fut obligé de faire recouvrir la tour à neuf, sans en parler à ses confédérés, ni faire transférer ailleurs son prisonnier ou se précautionner pour la garde et sûreté de sa personne.

Dieu le permettant ainsi pour rendre la délivrance du Duc plus glorieusement, il y avait employé un ardoisier ou couvreur de toits à Nancy, pendant qu’il travaillait au haut de cette tour, il commença par manière de divertissement et pour se récréer et désennuyer en quelque façon pendant son travail à chanter une chanson ou rondeau que l’on avait composé sur la perte  et l’absence du bonduc Frédérick, lequel écoutant cette chanson, fut fort surpris, croyant qu’il était bien éloigné de Nancy et qu’on l’avait conduit et transféré dans quelque lieu secret et fort écarté de la Lorraine, ne pouvant s’imagine, après tous les tours et détours qu’on lui avait fait faire, qu’il fût près de la ville capitale de ses Etats.

Et ne sachant en quel endroit ou territoire il était, il demanda à ce couvreur d’où il était natif, comment s’appelait le château ou tour où il était détenu, s’il avait connu le Duc duquel il chantait la chanson, ce que ses sujets disaient de lui, qui régnait ou régentait pour lors en Lorraine et s’il reconnaissait bien le Duc duquel il parlait, s’il le voyait.

Ce couvreur lui parla et lui répondit fort nettement sur toutes les questions. Le Duc lui ayant demandé s’il était bien affectionné à son prince et si lui qui lui parlait pouvait lui confier un secret de grande importance, ce couvreur lui ayant promis de ne rien révéler de sn secret, le duc Frédérick se confiant à sa bonne foi, se découvrit à ce couvreur ; de quoi ayant été surpris de joie, quitta son ouvrage, courut en toute diligence à Nancy, et fut avertir la duchesse et toute la Cour de cette heureuse découverte.

Les vieux manuscrits de Lorraine portent que le seigneur de Maxéville, s’étant aperçu de l’absence et du retour si prompt, si subit de ce couvreur de Nancy, il monta à cheval, et que, l’ayant atteint en rue, il le tua sur la place sans qu’il pût être secouru.

Cette nouvelle ne fut pas plutôt divulguée à Nancy qu’à l’instant même les bourgeois sortirent en armes, vinrent attaquer et assiéger le château de Maxéville, le prirent, le rasèrent de fond en comble et par ce moyen délivrèrent le duc Frédérick de cette rude et affreuse prison. (Le geôlier de Ferry III s’appelait Androuin ou Adrian des Amoises, mort en l’an 1319).

Suivant les historiens, le prisonnier de Maxéville était le fils de Mathieu II, auquel il succéda en 1251.Il mourut en 1303, laissant pour successeur Thibaut II. Il avait pour épouse Marguerite, fille de Thibaut IV, roi de Navarre et comte de Champagne, ce prince poète qui fit même, selon Bossuet, pour la reine Blanche, mère de Saint Louis, » des vers tendres qu’il eut la folie de publier »

Il y a d'autres textes rapportant  cette histoire 

17 novembre 2022

TPMax

23 octobre 2022

le Château de Gentilly

131948189

Tableau de Jean-Baptiste CLAUDOT 1784

Construit en 1620 par le duc Henri II pour son argentier le château est un petit édifice rectangulaire à 3 niveaux, haute toiture et 4 petites tours

En 1747 cette maison est vendue et embellie par de nouveaux propriétaires : belle porte d’entrée centrale et un petit balcon décorés de rocailles

En 1784, Joseph-François Coster, économiste auprès de Necker, ministre de Louis XVI, acquiert la propriété qu’il appelle Gentilly et y meurt en 1813

En 1862 le nouveau propriétaire, M. PUISSANT DE SUZAINNECOURT (1871), ancien dragon de l’armée napoléonienne, y crée et dirige une colonie pénitentiaire de 130 enfants et adolescents envoyés là par « correction paternelle » qui participent à des ateliers (ébénisterie, taillanderie, charronnage, vannerie, cordonnerie et prennent part aux travaux de la ferme St Jacques. Douze personnes, dont Mr de Suzainnecourt lui-même pour la surveillance et l’éducation, trois sœurs de la Sainte Enfance de Marie pour la cuisine, lingerie et infirmerie. C’était là une expérience peu commune pour l’époque !

 

le château en haut entre les cheminées

Lithographie 1901

En 1876 un autre propriétaire Charles Alexis PIQUEMAL (1849-1917) optant (né à Metz Lorraine allemande) jusqu’à son décès

Image19

Naturalisé français, ancien capitaine d’artillerie (bataille de Solferino) blessé de guerre : époux de Marguerite D’Hausen et père des 3 filles :

-Elisabeth épouse D’Espinay St Luc dont un fils mourra pour la France en 1915

-Thérèse

-Germaine épouse D’Aulnois

Président du conseil d’administration du Journal de la Meurthe, inscrit sur le bulletin de la Société d’Horticulture de Nancy…

Il emploiera beaucoup de personnel local et allemand : valet de chambre, cochet, jardinier, cuisinière, nourrice, infirmière, concierge

 

 

En 1921 Monsieur Camille CAVALLIER, patron des Hauts Fourneaux et Fonderies de Pont à Mousson, président de la chambre de commerce de Nancy, achète le château

                                             

Image17 Camille Cavallier par Emile Friand                      Image18

 

 Image3

 Il en modifie grandement l’intérieur et l’extérieur

Il emploie beaucoup de personnel (8)

A sa mort en 1926 son épouse continue à y habiter jusqu’à son décès en 1933

*au recensement de 1931 il n’y a pas de Cavallier mais la famille Donnot (jardinier, son épouse concierge et leurs enfants) employée de Madame Cavallier, absente au moment du recensement

*au recensement de 1936 les familles Brouillé et Bogreau employées de Michel Paul-Cavallier

Son petit-fils Michel PAUL-CAVALLIER

Image4Héros de guerre (Croix de Guerre et Chevalier de la Légion d’Honneur), également à la direction de Pont à Mousson, prend la relève et habite le château avec son épouse.

 

A la disparition de Michel PAUL-CAVALLIER en 1964 le château devient la propriété des Sœurs de Saint Charles et trois plus tard elles le baptisent « Notre Dame de Bon Repos » parce que destiné aux personnes âgées qui viennent y « couler des jours heureux »

Actuellement dans cette propriété accueillante, calme, dans un parc boisé de 5 hectares, enrichie des bâtiments neufs, 130 personnes y sont choyées par les sœurs et le personnel civil

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A droite un des nouveaux bâtiments avec l’étang

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 La magnifique rotonde aurait besoin de restauration

    Image6          Image5

 La chapelle                                Le pigeonnier

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 L’accueil

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 Le portail et la conciergerie

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La maison de l’entrée aurait été habitée par le père Jacques Marin et l’abbé Choux, tous deux aumôniers à Bon Repos

 

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2019 l'armature de la verrière est repeinte 

 

       Image10photo Internet 

2015 La Fondation Saint Charles de Nancy lance la construction d’un nouveau bâtiment

2018 le nouvel EHPAD SAINT SAUVEUR ouvre ses portes 

 article C.Labrusse

 

 

 

 

16 octobre 2022

Les Brasseries

Les Brasseries de Maxéville

Les brasseries de Maxéville ont marqué l’histoire de la commune dès la fin du 19ème siècle par un site industriel étendu sur plus de 100 000 m², des bâtiments visibles dans le paysage urbain (cheminées, tourailles…),une activité importante (centained’ouvriers, milliers de litres de bière vendus …), son emplacement est stratégique (àproximité de la voie ferrée Paris-Strasbourg, de la route nationale Paris-Metz, du canal, et de six sources d’eau), sa réputation est nationale et internationale (qualité de la bière, exportation mondiale, inventions par les ingénieurs Galland et Saladin)

En 1854, une première brasserie artisanale ouvre à Maxéville, la brasserie de Christophe Betting appelée aussi BrasserieSaint-Sébastien, rue de Metz. Elle emploie six ouvriers et a une production annuelle de 4 000 hectolitres.

En 1870, une seconde ouverture de brasserie a lieu : la Brasserie Viennoise par Nicolas Galland. Elle se situe entre le Sauvoy et le domaine de Gentilly. Elle emploie 188 personnes. Seulement sept ans après son ouverture, la brasserie rencontre des difficultés (une trop petite production, un patron absent et plus intéressé par l’expérimentation avec son ingénieur Saladin que par le profit …) qui l’ont conduit à une mise en liquidation. Revendue aux enchères en 1877, la brasserie Viennoise devient la Grande Brasserie de l’Est et annonce un tournant dans sa gestion (volonté de produire plus et de vendre au détriment de la recherche et du progrès scientifique),

En 1882 et 1895, Betting ouvre deux nouvelles brasseries industrielles toujours rue de Metz. C’est en 1898 que la Grande Brasserie de l’Est et la Brasserie Betting, décident de fusionner pour former les Grandes Brasseries Réunies de Maxéville. S’en suit une succession de travaux pour agrandir et moderniser la brasserie par l’architecte Félicien César. Les brasseries emploient alors 390 ouvriers et écoulent annuellement 150 000 hectolitres de bière (blonde et brune). Une période prospère s’amorce, (notamment de 1898-1914) où la brasserie devient l’une des meilleures et des plus connues de France tant par sa quantité que sa qualité (gagne de nombreux concours). La bière de Maxéville s’exporte alors dans le monde entier.

La Première Guerre mondiale apporte avec elle les premières difficultés de la production (approvisionnement, réquisition, rationnement …). Puis la crise de 1929 et la mort accidentelle du directeur Emile Dillon fragilisent encore un peu plus l’entreprise. Et enfin, la Seconde Guerre mondiale sera fatale aux brasseries, les locaux sont réquisitionnés (par l’occupant puis par les alliés) et les approvisionnements impossibles. En 1942, il y a cessation de l’activité. En 1947, la société est trop fragile pour relancer la production et les locaux sont cédés aux Caves de la Craffe.

Cette carte postale publicitaire annonce fièrement « Bière de Maxéville, c’est toujours la meilleure ». Le personnage était appelé « Gambrinus », personnage légendaire, surnommé le roi de la bière. Il a pour origine le roi Jean Ier qui a, un jour, fêté une victoire par un festin bien arrosé de cervoise. A la fin du repas, il chevauchait un tonneau avec une chope à la main, d’où le surnom de « Roi de la Bière ».

Cette carte postale fait partie d’une série d’une quarantaine d’autres cartes postales concernant les Grandes Brasseries Réunies de Maxéville. Jaugeage des fûts.

La mise en bouteille

L’arrivée de la futaille

Les ateliers de réparations

La tonnellerie

Attelage de bœufs

Départ des voitures de livraison

Salle de Brassage

 Pavillon de la Direction

Le laboratoire

Les bureaux

La tour Betting

Carte postale a été éditée en 2000 exemplaire s, lors de l’exposition « La bière en images. Lorraine 1900 – 1950 » de novembre 1980. Il s’agit de la représentation d’une lithographie des Grandes Brasseries de l’Est (postérieure à 1889) ou Brasseries Viennoises ou Brasserie de M. Galland.

 ***Article écrit par Nathalie Humbert 14 octobre 2020 pour ouvrir un site internet qui n’a jamais fonctionné puisque la MJC se sépare de l’Atelier en 2021

A consulter également l'ouvrage de Benoît Taveneaux président du Musée Français de la Brasserie à St Nicolas de Port

Benoît Taveneaux les brasseries de Maxéville           Taveneaux verso

 

9 octobre 2022

Le Blason de la Ville

Blason-de-Maxéville-238x300                                               imagesCFKLCV1I

  Description : d’argent au pal engrêlé de gueules

Pal : pièce placée verticalement au milieu de l’écu occupant le tiers du champ de couleur argent

Engrêlé : qui est bordé de dents fines aux intervalles arrondis

Gueules: émail de couleur rouge monochrome ou hachuré verticalement. Couleur symbolisant la justice, la charité, la vaillance, le cuivre, la planète Mars, le rubis, les signes du bélier, du lion et du sagittaire, le feu, l’été, le cèdre, la pivoine, l’œillet ou la rose rouge

DEVISE « secourir ceux que l’on voudrait oppresser par l’injustice »

Ce blason de la maison de Maxéville d’ancienne chevalerie,déjà éteinte au XVIème siècle, est utilisée par la commune depuis 1975

             Capture                place de la mairie 1          blason parc

                                                    plaque de rue disparue                au parc sous l'escalier du parc 

 

 Blasons de quelques villes de la région :

autres blasons

 

 Référence : Michel Pastoureau historien de l’art héraldique au Moyen Age et ses travaux sur les couleurs

C.Labrusse

 

8 octobre 2022

L’ancienne église et son destin tragique

 

   Ancienne église

 Une des rares photographies de l’ancienne église qui nous soit parvenue.

 L'ancienne église de Maxéville, qui se trouvait à la place du cimetière actuel, rue de la Justice, a été détruite en 1889, à la suite de la construction de la nouvelle église[1]. Que l’on soit croyant ou non, on ne peut que regretter une telle décision, prise par le Conseil Municipal le 10 août 1889, contre l’avis de Monsieur le Curé, en vu d’en vendre les matériaux et d’agrandir le cimetière. Cet édifice était, en effet, d’un grand intérêt historique, artistique et culturel. Selon certaines sources[2], la tour servant de clocher aurait été un reste de l’ancien château de Maxéville, dans la tour duquel aurait été emprisonné le duc Ferry III, par le seigneur de Maxéville Adrian des Armoises. Située sur l’emplacement de l’actuel cimetière, l’Eglise était alors au milieu des vignes, isolée à 333 m du village. La population de ce dernier augmentant, il a fallu l’agrandir par deux fois, en particulier en 1444.

Quelques faits remarquables sont à signaler sur cette ancienne église. Sur la seconde travée de la nef, les chapiteaux, de forme octogone, étaient ornés chacun de deux écussons, l’un vers la nef, l’autre latéral. L’un d’eux, celui porté, face à la nef, par la colonnette antérieure du côté de l’évangile, était un écusson héraldique – fait insolite en Lorraine – de la maison Nancy-Lenoncourt : une croix engrêlée. (Source : Wikipedia)

Cela constitue une preuve que les constructeurs de l’édifice appartenaient à cette famille. Les restes d’une litre funéraire tracée en relief et peinte de l’extérieur, le long des murs, à environ une vingtaine de mètres de hauteur, se trouvaient aussi dans l’église. La présence de cette litre funéraire est encore un fait rarissime en Lorraine. Enfin, notons que parmi les monuments funéraires présents au sein de l’édifice, le plus ancien datait vraisemblablement de 1519. Il s’agissait d’une tombe. Celle de l’écuyer Richard des Armoises. De manière générale, toutes les épitaphes, rédigées avec simplicité, comportaient les éléments suivants : les noms du défunt et, s’il est utile, de ses parents, ses qualifications et profession, son âge, la date de son décès, les mots Cy gist et la demande d’une prière. Ces inscriptions étaient rédigées en langue vulgaire pour être comprises de tous.

 ancienne

Sur cette photo-montage, nous avons tenté de resituer l’emplacement de l’ancienne église au sein du cimetière actuel.

 Aujourd’hui, l’observateur attentif remarquera que dans la section n°1 du cimetière se trouve une tombe qui n’est pas alignée comme les autres. Selon plusieurs sources orales, cette tombe – où repose notamment le Marquis de Lattier-Bayanne, mort en 1799 – doit son curieux alignement au fait qu’elle était disposé contre le mur de l’ancienne église. On observe également des monuments funéraires, encastrés dans le mur du cimetière, au niveau de la partie Ouest de l’actuel cimetière militaire. Ces tombes sont décrites dans le livre de Léon GERMAIN[3]. Certaines datent du XVIIème siècle. Elles prouvent que cette partie au moins du mur appartenait au mur d’enceinte de l’ancien cimetière qui entourait l’ancienne église.



[1] Léon GERMAIN, L’Eglise de Maxéville, Sidot, Frères, Libraires-Editeurs, Nancy, 1889.

[2] En particulier M. BEAUPRE, De la prison de Ferry III, dit le Chauve, duc de Lorraine, dans la tour de Maxéville, Nancy, 1839, page 61, et H. LEPAGE, Statistique de la Meurthe, 1843.

[3] Ibid.

 

 

6 octobre 2022

Paul Richard (1873-1961) maire

Paul Richard 1930

Il a travaillé à la société Vézin Aulnoye, Hauts Fourneaux du Pont Fleuri à Maxéville et en deviendra directeur

23 - 1910 3400 26 mine de boudonville avant 1910

à l'entrée de la mine de Boudonville (à droite)

Il a été élu maire le 17 mai 1925 et pendant ses 19 années de mandat il a contribué à l’aménagement, l’embellissement et l’extension de la ville : éclairage public électrique, tout à l’égout, trottoirs et revêtement des rues,  distributeur d’essence…

1928 construction et inauguration de l’école de garçons

L’œuvre sociale n’a pas été négligée : assistance médicale gratuite, aide aux chômeurs, vieillards, invalides, vaccination antidiphtérique…Subventions à diverses associations

En 1935 le Conseil achète le château de Maxéville (notre mairie actuelle), le parc (utilisé pour les sports scolaires sera clôturé), le verger et le potager (qui seront revendus en parcelles pour les lotissements Ferry III-Charcot) et les dépendances (maison du garde champêtre, salle de réunions...)

Durant la guerre il organise un poste de secours, gère rationnement et cartes d’alimentation, crée un Comité d’aide aux prisonniers…

 15 septembre 1944 c’est la Libération

Le 6 octobre 1944 le Préfet crée une délégation spéciale provisoire remplaçant le Conseil municipal suspendu, il ne se représentera plus

Deux anecdotes :

Au mois de mai, mois de Marie, il donnait,pour les reposoirs de l'église, des fleurs de son jardin qui descendait alors jusqu’au quai Gambetta

Quelques Maxévillois se souviennent d’un vieux monsieur toujours élégant avec canne et chapeau qui remontait la rue Charcot 

 

plaque de rue

ER nécrologie (2)

 par C.Labrusse

 

article paru dans l'Est Républicain du 28 août 2022

ER 28 août 2022

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3 décembre 2021

Les lavoirs de Maxéville

Veiller à la pureté de l’eau est impératif, le lavoir est le nouveau temple de la propreté, de la salubrité et de l’hygiène

L’Assemblée législative instaure un crédit spécial pour subventionner la construction à hauteur de 30% de lavoirs, fontaines, puits, abreuvoirs

La construction est conçue pour faciliter le travail des femmes et également pour les protéger des intempéries

Garder les mains dans l’eau fraîche à un effet diurétique d’où la présence de toilettes

Une célèbre lavandière : La Mère Denis

1°) Lavoir rue du 15 septembre (centre, rue de Nancy)

Construit probablement vers 1851 (voir pdf 2015)

Alimenté en eau d’exhaure de la mine de Boudonville à partir du 28 décembre 1892

Février 1982 une pétition contre sa fermeture envisagée suite au manque d’alimentation en eau

Mai 1982 maintenu tant qu’il y aura de l’eau

1989 préservé et réaménagé

01 - 1913 3350 02 maxéville avant 1913#

Pim 1989

2°) Lavoir rue de la République (Grand ’Rue) 

Construit en 1895 avec emprunt (voir plan dans pdf 2015) local totalement fermé

Dans les années 1950 alors qu’il ne sert plus en tant que lavoir le bouilleur de cru et les pompiers se partageront le local

Tout cet endroit a été totalement rasé à cause du viaduc de l’autoroute en 1966

Alimenté en eau d’exhaure de la mine des Prussiens (cimetière) dont le carreau était juste au-dessus et peut-être même celle de Solvay

 

03 - 1899 3360 41 Rue de la Republique à Maxéville vue sur le lavoir

 

03 - 1966 3160 20 rue de la republique 03 - 1966 3160 23 rue de la republique

la statuette nichée dans l’arête droite du mur a été sauvée de la démolition

3°) Lavoir route de Metz (St Sébastien)

Construit 1882, alimenté avec l’eau du canal (auparavant on peut voir des femmes laver dans le canal)

1968 plus utilisé à cause du mauvais état de la toiture = désaffection

12- 1951 3630 lavoir route de Metz13 - 1899 3400 159 Canal Pont Fixe

DSC03492 lavoir avenue de Metz (2) lavoir route de Metz

La petite bâtisse carrée abritant du matériel est devenue un local EDF

12 - 1917 3400 239 route de metz et entrée des grandes brasseries avant 1917 image00087

4°) Lavoirs Solvay

Un à chaque angle de la rue Solvay (cf vue aérienne)

Fermeture à la disparition de l’Amicale Solvay où sera bâti quelques maisons et le complexe sportif Marie Marvingt 1975-1984

08 1965 3630 Lavoir du bas Rue Solvay Jacqueline Gaspard lavoirs Solvay (1) lavoirs Solvay (2) lavoirs Solvay (3) mesdames Gaspard devant lavoir Solvay

5°) un autre quai Gambetta 

 

La population du bas de la ville lavait peut-être sur les rives de la Meurthe ou au lavoir au pont de Malzéville

des-lavandieres-au-bord-de-la-meurthe-avec-le-pont-de-malzeville-en-fond-les-cartes-postales-sont-signees-bergeret-photo-er-dr-1604425743 images2

Les lavoirs ne sont pas les seuls points d’eau dans la ville il y a les bornes, les abreuvoirs et les fontaines

03 - 1900 3360 34 rue de la Republique 03 - 1905 3400 46 école de filles avant 1905

 

Place de la République la borne-fontaine avec auge en pierre est remplacée par une borne en fonte, borne qui sera ensuite placée à l’angle de la mairie (encore là en 1952) quand l’abreuvoir laissera la place à une voie de circulation

03 - 1905 3400 46 école de filles avant 1905 03 - 1906 3400 67 hospice thiery

plus haut dans la rue de la République devant l’hospice (Association) JBThiery une auge avec une roue

la même au niveau du n°33

 

 

abreuvoir rue de la République déposée rue Vallin

cette roue dont on se savait plus quoi faire a été posée rue Vallin

Au n°73 aux anciennes cantines Solvay il y avait un lavoir avec un grenier pour faire sècher le linge et des douches pour les ouvriers

 

 

Il semblerait qu’il y ait eu plusieurs bornes tout au long route de Metz alimentées soit en eau d’exhaure soit en eau de la Meurthe par pompage (Solvay)

 

  • une face à la cité des Hauts Fourneaux n°70/90

  • une face à la cité de la Mine n° 52

  • une sur la petite place face de chez Tempo (le Trianon actuel)

 

12 - 1909 3400 27 Route de Metz

La fontaine du parc (alimentée en eau potable) et celle du cimetière sont de conception toute récente 1985

borne du parc fabrication récente années 1980 fontaine cimetière fabrication récente années 1980

Une fontaine a été installée en 2005 place de mairie puis démantelée en 2014

fontaine place mairie

 recherches effectuées par C.Labrusse

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