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Mémoire de Maxéville
28 février 2023

Message du Musée de l'Automobile

Screenshot_20230320-205702_Adobe Acrobat

Bonjour à toutes et à tous.
Le musée rouvre ses portes le 25 mars 2023, avec une exposition temporaire FORD T et Vins de la Craffe.
Depuis 30 ans une Ford T aux couleurs des Vins de la Craffe trône au sein du Musée.
Notre association et le Club Vignette Gratuite se sont associés pour remettre en route cette mythique auto.
Grâce à l'aide de 4 jeunes adhérents du CVG et de Mr Hombert, spécialiste des FORD T, l'auto sera remontée samedi 25 mars et sera démarrée dimanche 26 mars.
La ville de Maxéville s'associe à notre projet.

J'ai le plaisir de vous solliciter à propos de tout objet que vous pourriez posséder concernant les Vins de la Craffe:
- Photos, documents, objets publicitaires tels que cendriers, tire-bouchons, plaques émaillées, mais également caisse à vin, bouteilles etc.

Si vous possédez des objets, et êtes disposés à nous les prêter pour cette exposition, n'hésitez pas à nous contacter via ce mai ou notre mail générique : alaacl1969@gmail.com
Un grand merci, par avance

Didier Lanquetin

Trésorier

Musée Automobile de Lorraine

www.musee-auto-lorraine.frMESSAGE 

 

 Flyer_FORD_T_avec_LOGOSpdf

 

9 octobre 2022

Le Blason de la Ville

Blason-de-Maxéville-238x300                                               imagesCFKLCV1I

  Description : d’argent au pal engrêlé de gueules

Pal : pièce placée verticalement au milieu de l’écu occupant le tiers du champ de couleur argent

Engrêlé : qui est bordé de dents fines aux intervalles arrondis

Gueules: émail de couleur rouge monochrome ou hachuré verticalement. Couleur symbolisant la justice, la charité, la vaillance, le cuivre, la planète Mars, le rubis, les signes du bélier, du lion et du sagittaire, le feu, l’été, le cèdre, la pivoine, l’œillet ou la rose rouge

DEVISE « secourir ceux que l’on voudrait oppresser par l’injustice »

Ce blason de la maison de Maxéville d’ancienne chevalerie,déjà éteinte au XVIème siècle, est utilisée par la commune depuis 1975

             Capture                place de la mairie 1          blason parc

                                                    plaque de rue disparue                au parc sous l'escalier du parc 

 

 Blasons de quelques villes de la région :

autres blasons

 

 Référence : Michel Pastoureau historien de l’art héraldique au Moyen Age et ses travaux sur les couleurs

C.Labrusse

 

1 juillet 2021

Un Vieux Château JDM n°42 juillet-août 2021

JDM n°42

transcription de l'article :

 Un vieux château qui se change en mairie

M. Paul Richard, maire de Maxéville, fait avec nous le « tour du propriétaire ».

Nous avons relaté la semaine dernière l’acquisition faite par la commune de Maxéville.

Moyennant le prix de quatre cent mille francs en chiffre rond, elle est devenue propriétaire d’un château avec ses dépendances – sans compter deux modestes maisons d’habitation et une parcelle de terrain contenant une source dont le débit est capable d’alimenter le domaine tout entier.

Ne nous attardons pas trop à considérer si cette réalisation aurait pu faire, jadis, de délibérations permettant de traiter peut-être dans de meilleures conditions. Les soupirs, nos regrets ne changeront rien. Telle qu’elle se comporte actuellement l’affaire présente maints avantages qu’il n’y a pas lieu de dédaigner. Le parc deviendra, sans dépenses trop lourdes, un stade où la culture physique se complaira aux matches de football et aux exercices athlétiques. Quant au terrain qui descendait vers la voie ferrée entre deux ruelles, on a déjà quelque peine à le reconnaître…

M. Paul Richard, le sympathique maire de la localité, nous avait montré l’autre jour les changements subis par le quartier du centre. Le carrefour irrégulier et par cela même dangereux pour la circulation, a dégagé maintenant une visibilité que les murs du jardin restreignaient. Plus de murs ! Une chaussée très large ! Une rue droite comme un I majuscule ! Les risques d’accident ont disparu. Cylindrage et goudronnage achèveront à bref délai la métamorphose. Maxéville revêtira l’aspect d’un faubourg de Nancy la Coquette.

Avec ses baies où la lumière et l’air entrent à flots, avec ses portes toujours prêtes pour un accueil cordial, la future mairie semble inviter les visiteurs.

Sur les pas de M. Richard nous franchissons le seuil de cette vaste demeure. On éprouve tout d’abord une certaine surprise dans ce vestibule en apparence trop étroit, comme si l’architecte eût manqué du sens des proportions. De même l’escalier qui nous conduira au premier étage étonne par ce qu’il a de banal. On voudrait croire en matière de compensation, que la rampe en fer forgé sortit des ateliers de Jean Lamour ; mais rien n’autorise une telle supposition.

Et puis quel silence ! Quelle solitude ! On cède au désir de frapper le sol du talon, de hausser la voix, d’appeler quelqu’un, pour la joie de réveiller un écho dont le sommeil est si profond que la foudre elle-même ne lui causerait aucun émoi…

Par contre le nombre de pièces a de quoi ravir M. le maire de Maxéville.

Il constate :

Oh ! Nous avons beaucoup de place. Nos services fonctionneront à l’aise. Nous logerons notre secrétaire et sa famille en respectant l’indépendance dont chacun a besoin pour se sentir tout à fait chez soi…

Evidemment les progrès du confort moderne n’ont pas encore dit leur dernier mot. C’est une maison que les maçons, les plombiers-zingueurs, les peintres, les menuisiers disputent au Passé. Le délabrement des parquets, les teintes fanées du papier couvrant les murs, les espagnolettes qui refusent d’obéir, tout cela atteste un outrage des ans, une décrépitude avec laquelle contraste singulièrement les radiateurs du chauffage central.

Le siècle de la Pompadour, indique notre guide, n’avait pas idée de ça…

C’est parbleu vrai ! Les notions d’hygiène étaient plutôt rudimentaires. Mais on cherche malgré soi la cheminée immense où flambait alors un tronc d’arbre pour réchauffer les maîtres de céans : on gagnerait en pittoresque ce que l’on perd en commodité.

Justement pour obtenir cette commodité-là, des transformations seront opérées et les architectes ont du pain sur la planche – sur la planche à dessin.

M. Richard nous signale :

L’eau et l’électricité sont bien installées ; mais en revanche le gaz manque. Ni pour l’éclairage, ni pour la cuisine, les propriétaires anciens n’ont jugé utiles de l’amener chez eux.

Des obstacles gênent notre marche. Un tas de gravats, des madriers, des outils. Nous dérangeons les ouvriers en plein travail. Par intervalles, M. Richard arrête notre curiosité : tantôt il désigne un détail historique, tantôt il sollicite un avis, une critique, en nous confiant ses intentions :

Je me propose de réunir ces deux grandes salles, d’abattre la cloison qui les séparent. Nous disposerons ainsi d’un local qui servirait aux besoins pour les fêtes, les réceptions, les spectacles, les conférences… Une scène, un écran pour les concerts ou le cinéma… Qu’en dites-Vous ?

Ma foi. C’est tout à fait convenable. De même j’approuve l’aménagement de la terrasse en abri contre les bombardements, non sans observer que je ne tiens pas les cordons de la bourse et qu’il vaudrait mieux consulter les contribuables qu’un journaliste.

La terrasse en bordure de la rue Nouvelle, recouvre un souterrain. Les ouvriers ont mis à jour, par endroits, des clés de voute solides :

Nous laissons les choses en état, déclare M. Richard. Il suffira d’empiler des sacs à terre en cas de nécessité pour assurer efficacement la protection des habitants qui se réfugieront dans ces abris. Il n’y a pas de petites économies pour le budget communal

Notre interlocuteur aborde ainsi le côté financier du projet que Maxéville a réalisé :

Le domaine, avec son parc et son verger, s’étend sur une superficie d’environ deux hectares. Nous en avons commencé le lotissement. Les amateurs ne manqueront pas. Entre la mairie et le quai Gambetta, deux rues parallèles établiront une communication facile avec le centre. Nous avons entrepris d’important travaux et de canalisation : eau, gaz, égouts… On respire ici un air très pur… Voyez l’admirable panorama qui se déroule jusqu’au plateau de Malzéville… Je crois que notre commune se recommande d’elle-même aux amateurs d’agréable et saine villégiature…

Nous prolongeons le « tour du propriétaire », constamment intéressé par la tournure que prennent les conversations avec un maire soucieux d’exaucer les vœux de ses administrés.

Un seul souci, un seul nuage dans cette existence heureuse et tranquille : M. Richard déplore amèrement que le ministère de P.T.T. hésite devant le transfert d’un bureau de poste qu’il logerait sous le même toit que les services municipaux.

Cela coûterait si peu et cela serait si utile… Ce n’est pas à nous de supporter ces frais-là…Entre-nous, l’Etat a rarement l’occasion d’employer aussi bien notre argent !

 A.L. L’Est Républicain 12 octobre 1936

8 octobre 2022

L’ancienne église et son destin tragique

 

   Ancienne église

 Une des rares photographies de l’ancienne église qui nous soit parvenue.

 L'ancienne église de Maxéville, qui se trouvait à la place du cimetière actuel, rue de la Justice, a été détruite en 1889, à la suite de la construction de la nouvelle église[1]. Que l’on soit croyant ou non, on ne peut que regretter une telle décision, prise par le Conseil Municipal le 10 août 1889, contre l’avis de Monsieur le Curé, en vu d’en vendre les matériaux et d’agrandir le cimetière. Cet édifice était, en effet, d’un grand intérêt historique, artistique et culturel. Selon certaines sources[2], la tour servant de clocher aurait été un reste de l’ancien château de Maxéville, dans la tour duquel aurait été emprisonné le duc Ferry III, par le seigneur de Maxéville Adrian des Armoises. Située sur l’emplacement de l’actuel cimetière, l’Eglise était alors au milieu des vignes, isolée à 333 m du village. La population de ce dernier augmentant, il a fallu l’agrandir par deux fois, en particulier en 1444.

Quelques faits remarquables sont à signaler sur cette ancienne église. Sur la seconde travée de la nef, les chapiteaux, de forme octogone, étaient ornés chacun de deux écussons, l’un vers la nef, l’autre latéral. L’un d’eux, celui porté, face à la nef, par la colonnette antérieure du côté de l’évangile, était un écusson héraldique – fait insolite en Lorraine – de la maison Nancy-Lenoncourt : une croix engrêlée. (Source : Wikipedia)

Cela constitue une preuve que les constructeurs de l’édifice appartenaient à cette famille. Les restes d’une litre funéraire tracée en relief et peinte de l’extérieur, le long des murs, à environ une vingtaine de mètres de hauteur, se trouvaient aussi dans l’église. La présence de cette litre funéraire est encore un fait rarissime en Lorraine. Enfin, notons que parmi les monuments funéraires présents au sein de l’édifice, le plus ancien datait vraisemblablement de 1519. Il s’agissait d’une tombe. Celle de l’écuyer Richard des Armoises. De manière générale, toutes les épitaphes, rédigées avec simplicité, comportaient les éléments suivants : les noms du défunt et, s’il est utile, de ses parents, ses qualifications et profession, son âge, la date de son décès, les mots Cy gist et la demande d’une prière. Ces inscriptions étaient rédigées en langue vulgaire pour être comprises de tous.

 ancienne

Sur cette photo-montage, nous avons tenté de resituer l’emplacement de l’ancienne église au sein du cimetière actuel.

 Aujourd’hui, l’observateur attentif remarquera que dans la section n°1 du cimetière se trouve une tombe qui n’est pas alignée comme les autres. Selon plusieurs sources orales, cette tombe – où repose notamment le Marquis de Lattier-Bayanne, mort en 1799 – doit son curieux alignement au fait qu’elle était disposé contre le mur de l’ancienne église. On observe également des monuments funéraires, encastrés dans le mur du cimetière, au niveau de la partie Ouest de l’actuel cimetière militaire. Ces tombes sont décrites dans le livre de Léon GERMAIN[3]. Certaines datent du XVIIème siècle. Elles prouvent que cette partie au moins du mur appartenait au mur d’enceinte de l’ancien cimetière qui entourait l’ancienne église.



[1] Léon GERMAIN, L’Eglise de Maxéville, Sidot, Frères, Libraires-Editeurs, Nancy, 1889.

[2] En particulier M. BEAUPRE, De la prison de Ferry III, dit le Chauve, duc de Lorraine, dans la tour de Maxéville, Nancy, 1839, page 61, et H. LEPAGE, Statistique de la Meurthe, 1843.

[3] Ibid.

 

 

15 septembre 2024

Cérémonie 15 septembre 2024

 

                                                                                                

 

 

 

Une minute de silence pour les soldats américains venus nous libérer

 

Sur le perron de la mairie nous écoutons le destin tragique d'Adrienne morte lors d'un bombardement au lendemain de la Libération en voulant protéger sa fille Chantal âgée de 2 ans

Chantal aujourd'hui entourée de sa famille

 

 

Mise également à l'honneur Madame Michelet qui a vécu sous l'Occupation

et a accueilli nos Libérateurs

Avec ici de gauche à droite : C.Labrusse (association Mémoire de Maxéville), V.Henriet (présidente A.M.C. Laxou/Maxéville), sa nièce Francine Ricci et sa fille Christine

 

  toutes les photos de cet article © ville de Maxéville 

 

 

 

12 septembre 2023

Notre rentrée mardi 12 septembre 2023

À la salle des Cailles Blanches ce matin mardi 12 septembre reprise des activités de l'association

Après un hommage rendu à Denise Perrin, devenue membre d'honneur émérite, l'ordre du jour était chargé avec en particulier la présentation du nouveau logo et l'intervention de sa créatrice Françoise Fréminet

 

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l'Association Mémoire de Maxéville s'est donnée pour mission de sauvegarder le patrimoine de la commune par la collecte de tout document (carte postale, photographie, plaque de verre, film amateur, parole d'anciens,anecdote, etc...), de le valoriser et de le partager à travers ce blog et de le numériser de façon pérenne en collaborant avec Image'Est.

Elle a également l'ambition de transmettre à la jeune génération son histoire précieuse et importante  

"Bien comprendre son passé pour construire son avenir" 

 

" L'amour de la petite Patrie conduit tout naturellement à l'amour de la grande.

Pour bien aimer son terroir y a-t-il un meilleur moyen que celui qui consiste à bien connaître son passé ? Ce passé n'explique-t-il pas l'attachement des habitants à leur Commune ?

Dans cette optique, les recherches que l'on peut faire dans les archives de toutes sortes ne peuvent qu'être passionnantes et enrichissantes pour tous, jeunes et vieux.
Pour aider les futurs auteurs d'une histoire de la localité nous leur livrons les résultats d'un travail personnel, espérant par là encourager ceux qui voudront poursuivre un jour cette étude. "

 André VAUTRIN,
ancien maire, directeur d'école, le seul au jour d'aujourd'hui à avoir rédigé l'histoire de Maxéville

 

 MAXEVILLE est une commune française (994ème) située dans le département de Meurthe-et-Moselle (10ème), en région Grand Est (72ème), limitrophe de Nancy, Laxou, Malzéville, Champigneulles, longée à l'est par la Meurthe et traversée par l'autoroute A31 en direction de Metz ainsi que par le canal de la Marne au Rhin. Coordonnées GPS 48.7110,6.16496. Code postal 54320. Sur une superficie de 5,63km² on distingue quatre quartiers: Meurthe-Canal, Centre, Champ-le-Bœuf et dominant la ville de ses 320 mètres, les Aulnes;10091 maxévillois et maxévilloises bénéficient d'un climat tempéré chaud

 

 

12 octobre 2022

Visite du Général de Gaulle

DE GAULE*Crédit photos (Mémoire de Maxéville)

Quelques souvenirs de la venue dans notre bonne ville de Maxéville du Général De Gaulle le Président de la République.

Effectuant un voyage officiel en Lorraine, après Nancy et avant de rejoindre Pont à Mousson, Metz, Verdun… le Général a fait un arrêt dans notre commune.

 C'était le 1 juillet 1961, j'étais âgé de 7ans.

DE GAULLE2

C'était les vacances scolaires depuis quelques jours et, pour cet évènement, le personnel enseignant avait demandé aux parents d'envoyer les enfants disponibles à l'école afin de nous réunir pour constituer un groupe d'écoliers présents en l'honneur du Président, sous l'initiative de Mr Vautrin je crois

Donc après rassemblement dans la cour d'école, les maîtres et maîtresses nous ont distribué des petits drapeaux tricolores en papier et nous sommes descendus vers la route de Metz devant le café du Pont Fixe où devait arriver le Général.

Une foule nombreuse de maxévillois était déjà présente et l'on nous a placé entre le magasin Sanal et l'abribus situé en bas de la rue Courbet. Nous devions agiter les petits drapeaux dès que le cortège et la voiture du Général arrivaient.

Je me rappelle également qu'il y avait beaucoup de monde aux fenêtres des maisons avoisinantes guettant l'arrivée du Président et agitant aussi de petits drapeaux tricolores.

Le maire, Mr Vautrin et son conseil municipal étaient présents pour accueillir le Général ainsi que quelques anciens combattants maxévillois qui devaient être salués par le Général, d'autres personnes importantes comme le préfet, le Dr Weber, maire de Nancy, ainsi que des personnalités politiques, militaires, associatives et locales faisant parti du comité d'accueil.

 Si je me remémore bien cette journée, par contre je n'ai aucun souvenir d'avoir vu ou aperçu le Général ! il est vrai que nous n'étions pas dans les premiers rangs et que beaucoup de grandes personnes se trouvaient devant notre groupe ! Heureusement il reste comme témoignage ces photos conservées grâce à Mémoire de Maxéville et que je vous fais partager.  

La cérémonie fût assez brève, le Général est arrivé, il a salué les personnalités, les anciens combattants… un petit discours de remerciements et il est reparti vers d'autres communes où il était attendu.

              DE GAULLE7                      DE GAULLE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Après son départ, la foule s'est dispersée et nous, les écoliers, sommes rentrés chez nos parents avec en cadeau le petit drapeau que l'on a gardé en souvenir de cette journée mémorable. C'était il y a 61 ans ! Souvenirs, Souvenirs ….

                                                                                                  Jean-Marie Kowal

 Tout savoir sur la Simca présidentielle  https://www.youtube.com/watch?v=NehYDicSSHI

 

 *** Il est à signaler que quelques années auparavant Maxéville et son maire, Mr Guillaume avaient reçu son prédécesseur, le président René Coty, à l'occasion de la mise en service  du Pont fixe  nouvellement construits.

 

 

 

 

 

6 octobre 2022

Paul Richard (1873-1961) maire

Paul Richard 1930

Il a travaillé à la société Vézin Aulnoye, Hauts Fourneaux du Pont Fleuri à Maxéville et en deviendra directeur

23 - 1910 3400 26 mine de boudonville avant 1910

à l'entrée de la mine de Boudonville (à droite)

Il a été élu maire le 17 mai 1925 et pendant ses 19 années de mandat il a contribué à l’aménagement, l’embellissement et l’extension de la ville : éclairage public électrique, tout à l’égout, trottoirs et revêtement des rues,  distributeur d’essence…

1928 construction et inauguration de l’école de garçons

L’œuvre sociale n’a pas été négligée : assistance médicale gratuite, aide aux chômeurs, vieillards, invalides, vaccination antidiphtérique…Subventions à diverses associations

En 1935 le Conseil achète le château de Maxéville (notre mairie actuelle), le parc (utilisé pour les sports scolaires sera clôturé), le verger et le potager (qui seront revendus en parcelles pour les lotissements Ferry III-Charcot) et les dépendances (maison du garde champêtre, salle de réunions...)

Durant la guerre il organise un poste de secours, gère rationnement et cartes d’alimentation, crée un Comité d’aide aux prisonniers…

 15 septembre 1944 c’est la Libération

Le 6 octobre 1944 le Préfet crée une délégation spéciale provisoire remplaçant le Conseil municipal suspendu, il ne se représentera plus

Deux anecdotes :

Au mois de mai, mois de Marie, il donnait,pour les reposoirs de l'église, des fleurs de son jardin qui descendait alors jusqu’au quai Gambetta

Quelques Maxévillois se souviennent d’un vieux monsieur toujours élégant avec canne et chapeau qui remontait la rue Charcot 

 

plaque de rue

ER nécrologie (2)

 par C.Labrusse

 

article paru dans l'Est Républicain du 28 août 2022

ER 28 août 2022

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1 septembre 2024

80ème anniversaire de la Libération

 Pavoisez vos fenêtres, agitez de petits drapeaux, déguisez-vous mode années 1940, parlez anglais...

Libérez-vous !!

 

Nous comptons beaucoup sur votre présence

 

Il y aura tant d'émotion 

 

 

petite vidéo tournée avec Camille Galloy (service communication de la ville)

 

https://maxeville.fr/wp-content/uploads/2024/09/80ans_ANNONCECEREMONIE-LIBE.mp4 

 

 

 

 

2 décembre 2022

Réunion 24 novembre 2022

 Voici l'expression des sentiments ressentis lors de la présentation de notre Association le 24 novembre dernier, sentiments partagés par l'ensemble des membres. 

D'une manière générale, la satisfaction d'une entière réussite avec la participation d'environ 60 personnes et de l'adhésion de 18 nouveaux membres venus nous rejoindre, c'est au-delà de nos espérances et ça nous réconforte pour la pérennité de MM

Ce succès est le résultat de notre travail collectif accompli depuis plusieurs semaines, mais surtout de la détermination et du dévouement personnel de notre présidente afin de mener à bien les objectifs que l'on s'est fixé à la création de MM

Une belle satisfaction éprouvée suite à l'annonce par monsieur le maire de l'accord de partenariat qui va être prochainement signé avec ImageEst pour la préservation, la gestion des archives, de notre photothèque et de ses thématiques. 

Ce goûter aura permis aussi à quelques Maxévillois et Maxévilloises perdus de vue depuis plusieurs années de se retrouver et de renouer des contacts. 

Pour finir cette réunion a été très bénéfique pour notre Association puisqu'elle nous permet d'envisager l'avenir avec sérénité et nous allons travailler afin de concrétiser et de réussir les projets que nous avons présentés.

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9 novembre 2022

Histoires de soldats Histoire de Maxéville

 

 

 

couverture

histoires de soldats histoires de maxévillois

Allimant Henri

Antoine Raymond

Becker Marcel

 

Bellard Paul

Blavier Fernand

Boehm Charles

Bouf victor

Boulier Emile

 

 

Bournon René

Brice Joseph

brunet charles

Buisson Ernest

 

Burey Donat

Caffaro Lambert

Clement edmond

Corbusier Laurent

Criere edmond

Daller Charles

Darmois eugène

Degoutin albert

delme rené

delon constant

delon lucien

demesy joseph

Denis emile

D'espinay st luc

Didier raymond

dubois camille

 

 

Forentin Alphonseflorentin auguste

Flory henri

Forcher Felix

 

FROEHLICHER Charles

Furdin Timothée

Garcin Charles

GAUCHENOT Léon

Gauthier Henri

 

Georges Paul

GERMIN Alfred

Gillet Joseph

Godenir Achille

 

Grosjean Camille

 

Grosjean Joseph

 

 

Hauuy henri

Hazotte Henri

Hitz Louis

Jeanclerc Marcel

Klein Auguste

Labarthe Emile

labarthe Jean

 

labarthe Jules

 

 

lahache Emile

lambinet Auguste

Lapique Jean

Lebon edouard

leonard louis

Lesage eugène

Levrat Edmond

loiseau marcel

Lorang René

Loue Victor

Magnier alexandre

Maneglia JeanB

Mangin Charles

Marcot Charles

Mathieu Charles

Mayer Henri

METZ Hippolyte

Michel Jules

Motto boshis

Noel René

noviant albert

O'KERRINS Gerard

O'KERRINS Patrice

Olivier Joseph

Paquant Désiré

PEIFFER Emile

Perrin Paul

petitdidier Aimé

 

poirson Auguste

poirson Jules

Raguin François

Richy victor

 

Ruby Jospeh

sacquin Paul

Sar emmanuel

schouler jb

 

schuller Nicolas

 

stadelmann valentin

 

thaller Abel

 

Thiery leon

 

thouvenin eugene

 

thouvenot Auguste

toussaint charles

versini Xavier

vialis albert

vivenot Maurice

Voirand Ferdinand bis

 

Voirand Ferdinand

 

walzer léon

 

Willmann Marie

willmann Victor

 

 

winterberger auguste

 

WISLER Francois

 

zerlauth eugène

Liste soldats introuvables

remerciements

 

 

 

Quelques portraits et renseignements sur certains d'entre eux

D'ESPINAY St LUC Pierre Antoine Ernest Bertrand Pierre Antoine D'ESPINAY ST LUC - petit-fils de Mr Picquemal château de Gentilly

Emile BOULIER prêtre infirmier Emile Henri BOULIER - prêtre infirmier

 

 

MARTIN Charles                             THOMAS Louis

 SEPULCHRE Marcel                                       WILLMANN Victor

              Marcel SEPULCHRE                                                                               Victor WILLMANN

O'KERRINS Gérard                                                 O'KERRINS Patrice

                                                 

Jules Poirson (2)                                                       Paul Marcel PERNIN

             Jules POIRSON                                                                                                Paul Marcel PERNIN

 

Paul SACQUIN (cimetière Maxéville) (1) tombe de Paul SACQUIN au cimetière de Maxéville

 

 

 

 

 Ils étaient élèves de l'institution de la Malgrange à Nancy :  (source livre d'or s'y rapportant)

WILLMANN Victor Cne 10BCP 22.02.1881 Nancy 25.08.1914 Sainte Barbe 33 ans

SEPULCHRE Marcel Ltt 14RI belge 02.07.1886 Maxéville 27.02.1921 Blessures de guerre 35 ans

O'KERRINS Gérard Soldat 69RI 31.08.1882 Maxéville 30.09.1914 Carnoy 32 ans

BOULIER Emile ou Jean-François Prêtre Infirmier 10.02.1888 Maxéville 13.04.1916 Neufchâteau 28 ans

 

VERSINI ER 28 mai 1915

                   Poirson avis décès                  Poirson remerciements

 

 

Poirson en-tête papier commercial

Jules POIRSON né en 1880 sculpteur sur bois

1er prix en dessin et peinture de l’école des Beaux-Arts en 1891

1er prix modelage et sculpture de l’école des Beaux-Arts en 1897

2éme prix en dessin d’après LABOSSE de l’école des Beaux-Arts en 1889

Prix de la Société Industrielle de l’Est

Avait une entreprise de sculpture (pianos) qui employait 10 ouvriers au 97bis route de Metz (actuellement rue Gambetta prolongée)

Mort pour la France en 1914

 L’entreprise a été rachetée par son beau-frère PERNIN qui a mis le bâtiment en location

Grand-oncle Pierre Cabocel côté maternelle

Sa fille Odette Poirson est partie à Pont à Mousson avec sa mère à la mort de son père

 

Le Café du Pont Fleury famille PERNIN

 Au 111 ter rue de Metz (ancienne nationale qui passait sous le chemin de fer)

Tenu par Henri Pernin (grand-père de Pierre Cabocel) de 1920 à 1937 tout comme l’arrière-grand-père déjà cafetier

Puis gérance de messieurs Roger et Petit

Racheté par Mr Bayle il deviendra café/épicerie jusqu’en 1980 puis revendu à des particuliers et actuellement propriété des HLM

La maison est toujours là mais au 121 rue Gambetta Prolongée

1920 Gds parents Pierre Cabossel dvt café Fleury rue Gambetta prolongéE           café pont fleury

 

 

 

 

                     

3 juin 2022

message été 2022

Afin de poursuivre le beau travail déjà accompli par les fondateurs l’Atelier Mémoire de Maxéville devient l’Association :

 Avec toujours la même ambition :

sauvegarder et partager le patrimoine de notre commune

souvenirs, photos, cartes postales, articles de presse, anecdotes, paroles des anciens…sont toujours précieux et importants pour la transmission à la jeune génération « bien comprendre son passé pour construire son avenir »

Les mois à venir nous serons occupés à l’organisation : contacter les adhérents, créer un site WEB, récupérer et classer les archives, élaborer un programme, s’installer dans de nouveaux locaux…

Nous nous réunissons salle des Cailles-Blanches le mardi matin de 10h à 12h (sauf période de vacances scolaires)

Pour nous contacter : memoiredemaxeville @gmail.com

30 octobre 2022

message novembre 2022

 fait sa rentrée

Côté garçons Côté filles

 Réunion chaque mardi 10 - 12h à la salle des Cailles Blanches 
2 rue André Fruchard (face aux services techniques)

                      Bureau au Clos des Sages 5 rue du Général Leclerc (au-dessus de l’épicerie solidaire)
où nous recevons sur rdv par mail faute de sonnette 

                     Mail : mémoiredemaxeville@gmail.com                                                                            

Blog : www.memoiremaxeville.com

 

3 septembre 2023

Préparation de la rentrée

  Afin de préparer la reprise de nos activités, je vous propose de nous retrouver

mardi 12 septembre 2023 à la salle des Cailles Blanches de 10 à 12

Je profiterai de cette occasion pour vous présenter le nouveau logo de notre association dont j'ai pris l'initiative de son renouvellement.

  L'idée d'insuffler une nouvelle dynamique à notre structure et aussi d'en rajeunir l'image ont motivé ce projet.

          Il me faut remercier ici, Mme Françoise Fréminet, la conceptrice de ce logo, qui a su restituer dans ce graphisme novateur, une image concise, épurée, pertinente et plus claire de notre association et qui en tant qu’adhérente s’engage ainsi auprès de nous. Qu'elle en soit vivement remerciée.

         Augurons que cette nouvelle image rassemblera tous les élans et toutes les bonnes volontés, je vous attends nombreux.

             Amicalement

  la présidente  Christine Labrusse

 

 additif

Ce même jour un hommage sera rendu à Denise Perrin, membre fondateur et actif de l'association 

Denise Perrin villa Majorelle 12 sept2020

1 mars 2020

Les Jeux...JDM n°34 mars-avril 2020

Jdm n°34 mars-avril 2020 les jeux de notre jeunesse

19 novembre 2022

La Mésaventure de Ferry III

 

Transcription de l'article de l'Est République du 2 octobre 1936 au moment de l'acquisition du château qui deviendra mairie, consulter aussi l'article thématique : Paul Richard

Un chroniqueur nommé Duplessis, conseiller du duc Charles IV et son procureur général du Barrois, raconte LA MESAVENTURE DU DUC FERRY III, dont le règne s’étend sur la seconde moitié du XIIIe siècle (1251-1303).

Il s’agit d’une compilation historique entreprise, déclare Duplessis, par ordre et commandement de ce prince et qu’il intitule « Chronologie sommaire des Ducs de Lorraine et de Bar »

« Toutes ses belles actions attisèrent contre le duc Frédérick (Ferry) le mépris, la haine et l’indignation des principaux seigneurs er gentilhommes du pays, les quels voyant qu’il prenait garde de trop près à toutes leurs actions et qu’ils n’avaient plus la liberté de continuer leurs vexations, injustices, pilleries, exactions et concussions, résolurent entre eux de détrôner et déleter ledit duc Frédérick de la puissance et autorité souveraine. Mais, n’étant pas assez forts pour se déclarer ouvertement contre lui et usurper la régence et l’autorité souveraine de l’Etat. Ils arrêtèrent entre eux de se servir et user de moyens plus secrets et moins dommageables à eux.

Pour cet effet, ayant pris et épié l’occasion qu’un jour le duc Frédérick était sorti de Nancy, et allé se divertir à la chasse dans les bois de Haye et forêts voisines , ils l’attendirent son retour , et quelques-uns des conjurés et confédérés qui s’étaient mis expressément à sa suite, ayant amusé ses principaux officiers, serviteurs et domestiques, et les éloignant du duc Frédérick leur maitre, ils firent en sorte que le maitre, s’étant trouvé tout seul et sans suite à la descente de la côte de Laxou, les autres qui s’étaient embusqués à cet effet se saisirent de sa personne, lui bandèrent les yeux, le ramenèrent aux bois par des chemins inconnus. Ils l’y retinrent pendant quelques heures et, après lui avoir fait faire plusieurs tours dans les bois, tantôt à droite, tantôt à gauche, ils le conduisirent enfin nuitamment dans le château de Maxéville ou Marséville, qui n’est qu’à un quart de lieue de Nancy, où ils l’enfermèrent dans une tour, en laquelle ils le détinrent pendant cinq ans entiers, sans voir le soleil ni la lune, comme l’on dit, n’ayant d’autre clarté que celle qui entrait en ladite tour par une petite lucarne ou trou, qui était à côté d’icelle par le haut, et sans autre secours, assistance ou consolation que d’un misérable valet ou servante qui lui apportait de temps en temps à boire et  à manger par une fenêtre borgne ou petit trou qui était au travers de la seconde porte de ladite tour.

Pendant tout ce temps-là le bon duc Frédérick n’eut d’autre recours qu’à Dieu, à la Vierge, sa sainte Mère, et à tous les saints, particulièrement au glorieux Saint-Nicolas-du-Port.

D’autre côté la duchesse, son épouse, les princes, ses enfants, et tous ses sujets de Lorraine étaient en grande consternation, pleurs et gémissements de la perte de leur bon prince. Ce n’était dans Nancy et par toute la Lorraine que des jeûnes, prières et oraisons publiques, processions et pèlerinages continuels, tantôt à Saint-Nicolas-du-Port, tantôt aux autres lieux saints où pour lors se faisaient des miracles, pour demander, obtenir et impétrer quelque aliègement à leurs maux qui s’augmentaient de jour en jour, par les cruautés et tyrannies de ces gentilhommes perfides et rebelles qui tenaient leur prince dans une si rude et étroite prison.

Enfin au bout de cinq ans, par une espèce de miracle, la tour où il était enfermé menaçant ruine par le défaut d’entretien de la couverture, le seigneur de Maxéville, qui était le chef et un des premiers de la conjuration, un des plus puissants de ces déloyaux vassaux, et chez lequel le duc était détenu prisonnier, fut obligé de faire recouvrir la tour à neuf, sans en parler à ses confédérés, ni faire transférer ailleurs son prisonnier ou se précautionner pour la garde et sûreté de sa personne.

Dieu le permettant ainsi pour rendre la délivrance du Duc plus glorieusement, il y avait employé un ardoisier ou couvreur de toits à Nancy, pendant qu’il travaillait au haut de cette tour, il commença par manière de divertissement et pour se récréer et désennuyer en quelque façon pendant son travail à chanter une chanson ou rondeau que l’on avait composé sur la perte  et l’absence du bonduc Frédérick, lequel écoutant cette chanson, fut fort surpris, croyant qu’il était bien éloigné de Nancy et qu’on l’avait conduit et transféré dans quelque lieu secret et fort écarté de la Lorraine, ne pouvant s’imagine, après tous les tours et détours qu’on lui avait fait faire, qu’il fût près de la ville capitale de ses Etats.

Et ne sachant en quel endroit ou territoire il était, il demanda à ce couvreur d’où il était natif, comment s’appelait le château ou tour où il était détenu, s’il avait connu le Duc duquel il chantait la chanson, ce que ses sujets disaient de lui, qui régnait ou régentait pour lors en Lorraine et s’il reconnaissait bien le Duc duquel il parlait, s’il le voyait.

Ce couvreur lui parla et lui répondit fort nettement sur toutes les questions. Le Duc lui ayant demandé s’il était bien affectionné à son prince et si lui qui lui parlait pouvait lui confier un secret de grande importance, ce couvreur lui ayant promis de ne rien révéler de sn secret, le duc Frédérick se confiant à sa bonne foi, se découvrit à ce couvreur ; de quoi ayant été surpris de joie, quitta son ouvrage, courut en toute diligence à Nancy, et fut avertir la duchesse et toute la Cour de cette heureuse découverte.

Les vieux manuscrits de Lorraine portent que le seigneur de Maxéville, s’étant aperçu de l’absence et du retour si prompt, si subit de ce couvreur de Nancy, il monta à cheval, et que, l’ayant atteint en rue, il le tua sur la place sans qu’il pût être secouru.

Cette nouvelle ne fut pas plutôt divulguée à Nancy qu’à l’instant même les bourgeois sortirent en armes, vinrent attaquer et assiéger le château de Maxéville, le prirent, le rasèrent de fond en comble et par ce moyen délivrèrent le duc Frédérick de cette rude et affreuse prison. (Le geôlier de Ferry III s’appelait Androuin ou Adrian des Amoises, mort en l’an 1319).

Suivant les historiens, le prisonnier de Maxéville était le fils de Mathieu II, auquel il succéda en 1251.Il mourut en 1303, laissant pour successeur Thibaut II. Il avait pour épouse Marguerite, fille de Thibaut IV, roi de Navarre et comte de Champagne, ce prince poète qui fit même, selon Bossuet, pour la reine Blanche, mère de Saint Louis, » des vers tendres qu’il eut la folie de publier »

Il y a d'autres textes rapportant  cette histoire 

1 septembre 2015

La Rentrée... JDM n°7 septembre-octobre 2015

Jdm n°7 sept-oct 2015 rentrée des classes

28 juin 2023

La Libération 15 septembre 1944

Lettre de Georgette CORNET à son mari Alexis, resté en Auvergne, relatant la libération de Nancy par les troupes américaines le 15/09/1944                                     

                                                                                Maxéville, le 21 /09/1944

Cher papa

        Je trouve aujourd’hui le temps de t’écrire pour te rassurer sur nous. Je ne sais quand ma lettre t’arrivera, aucun train ne circule et seul le courrier de Nancy banlieue est assuré.

     La bataille s’éloigne de Nancy de quelques km ; pour la première fois cette nuit, nous n’avons pas été éveillés par la grosse pièce d’artillerie qui, du Haut du Lièvre, tirait sans arrêt les autres nuits sur l’artillerie allemande installée à Bouxières aux Dames. Cette nuit nous nous sommes déshabillés dans nos lits et avons dormi d’une traite. Pourtant le canon tonne encore tout près en ce moment ; les avions alliés lancent des bombes derrière Tomblaine et une balle perdue siffle encore de temps en temps dans les jardins. Il y a encore des Allemands cachés de l’autre côté de la Meurthe. Un enfant a été tué hier par de la mitraille allemande au bout de la rue de la Justice, dans un jardin à découvert. C’est pourquoi je tiens les enfants tout près de moi ou aux abords immédiats de la maison.

      Ils vont bien, ont parfaitement supporté les événements dramatiques que nous avons vécus depuis le 31 août, date où la bataille pour Nancy a commencé. Mais ils n’ont peur de rien parce que je reste près d’eux. Je ne les quitte pas et nous ne quittons pas la maison. Pour la première fois avant hier depuis début août, nous sommes allés à Nancy voir la ville pavoisée.
Si tu as connu les informations de radio concernant Nancy, tu as dû te faire du souci. Vers le 7 septembre, la radio a annoncé que les Alliés étaient dans les faubourgs de Nancy, aux portes de Nancy, à Nancy alors qu’il n’en était rien. Puis la radio a dit que les Alliés avaient perdu Nancy, ils ne l’avaient pas pris. Ils ont mis 15 jours à la prendre et le 15 septembre seulement les premiers Américains entraient à Nancy et à Maxéville aussi nous pouvions applaudir les premiers blindés, il était 11h30, les cloches sonnaient à toute volée.

      Je vais essayer de reprendre les événements depuis le début août.

Le 13 août sont arrivés à Maxéville les premiers Allemands repliés, ils s’installent à l’école maternelle, compagnie de propagande venant d’Etampes. Le 16 août, l’école de fille est envahie par toute l’Organisation Todt de Ligny en Barrois. Ceux-là amènent un mobilier de bureau, de la paperasserie et un matériel formidable. Ils sont suivis d’une bande de femmes françaises ou allemandes, dactylo ou domestiques de ces messieurs. Il faut loger tout ce monde. La mairie réquisitionne les chambres. Les gens crient, on fait mauvaise mine à ces Allemands. Ils envahissent les magasins. Mais route de Metz, le spectacle est curieux. Les Allemands se replient, les camions circulent sans arrêt, les cars chargés de civils, de femmes allemandes. Rue de Toul, rue de Strasbourg, c‘est la folie des camions filant sur l’Allemagne. Fin août, on voit les tanks, les canons arriver. C’est un tel remue-ménage la nuit sur la route de Metz que je ne peux dormir. Les gros tanks écorchent les pavés. Nous suivons les informations en fermant soigneusement nos fenêtres. Il y a trop d’Allemands dans nos rues. Le mardi 29, on commence à entendre le canon. Les Allemands de l’école maternelle ont fait leurs paquets et chargent. Nous rions derrière nos rideaux. Le dernier camion ayant démarré, la voisine d’en face, Mme Sylvestre sort et crie dans la rue « les va…, les voilà partis ». Le 30 août le canon se rapproche, l’organisation Todt de l’école de filles fait ses paquets. Le 31 au soir, première formidable explosion : un gros pont saute aux environs de Nancy. Les alliés approchent. Le 1er septembre, nous revenons avec les demoiselles de la messe du 1er vendredi du mois, on s’aperçoit que les derniers Allemands sont partis de nuit laissant dans notre école du mobilier pour plus de 100 000 fr et toute leur paperasserie. Nous faisons le tour de l’Ecole. Quelle saleté et quel désordre ! partout de la vaisselle avec des restes, des bouteilles de cognac vides, du vieux linge, une casquette d’officier neuve, des vieilles bottes dans ma classe. Nous laissons ce désordre tel et naïvement nous croyons que les Américains vont arriver. On dit qu’ils sont à Toul, Nancy est vide d’Allemands. Je te conterai de vive voix les scènes de pillage dans les locaux laissés par les Allemands.

       Le 1er septembre, la bataille pour Nancy commence, nous voyons arriver  les troupes allemandes de combat : les explosions commencent. Le couvre-feu est à 9h. Les Allemands ne tirent pour rien. Beaucoup de gens vont coucher à la mine. Je ne peux m’y résoudre et je fais tout pour sauvegarder le sommeil des petits. Les demoiselles Bandelier m’ont offert un abri dans leur cave très sûre et bien aménagée. Je descends nos vêtements, notre linge, nos chaussures et des provisions dans la nôtre. De jour en jour le canon se rapproche. Nancy est sous les obus des Alliés ou Allemands, nous ne savons. La nuit, une grosse pièce tire. Nous entendons le coup de départ, l’obus siffle au-dessus de nous et éclate pas loin vers Pixérécourt. Puis les avions passent, toujours la nuit. Nous couchons dans nos lits mais tout habillés et je prépare chaque soir nos vêtements chauds pour descendre à la cave. J’ai quelque fois peur mais je résiste tant que les petits n’entendent pas. Vers le  7 sept arrivent des bandes de réfugiés venant de Liverdun, d’Aingeray de Frouard. Les Allemands résistent aux Américains qui ne peuvent nettoyer la forêt de Haye, pleine d’Allemands. Les gens de Liverdun vivaient dans les mines depuis 10 jours quand ils nous arrivent. On loge ces réfugiés dans l’école de garçons et l’école maternelle. Ils mangent à la cantine dans de la vaisselle d’émail magnifique laissée par les Allemands à l’Ecole Normale. Voici des réfugiées de Nancy. Les quartiers de Ste Thérèse et Bd d’Haussonville sont bombardés. Je prends chez nous une maman et deux bébés de 1 mois et deux ans. On ne peut laisser ce bébé dans une salle de classe. Puis les réfugiés de Nancy partis, il en arrive de Pompey, chassés de chez eux sans rien prendre par représailles des Allemands dont un soldat a été abattu. Deux jeunes filles couchent chez nous et pendant ces journées le canon devient plus violent. Des patrouilles allemandes parcourent de jour, de nuit faisant la liaison entre les batailles de Toul et Liverdun. Route de Metz les Allemands prennent tous les camions, les vélos pour se sauver. Ils vont être encerclés.  Les miliciens, les SS sont affreux de méchanceté. Notre abbé a filé depuis le 20 août. Mr Perrin de la Coop a disparu. Aujourd’hui seulement nous savons que tous deux se cachaient, la gestapo les recherchait.

Aucune voiture française ne circule plus. Les Allemands prennent les vélos dans la rue, à la consigne de la gare, rentrent dans les couloirs pour les voler.

Dimanche 10 sept, quelle messe à 10 h !!! Le ciel est plein d’avions alliés qui veulent anéantir la résistance allemande. La terre tremble tant les bombardements sont violents. La messe est abrégée. Nous filons à la cave, quoique Maxéville comme Nancy n’ait rien à craindre. Ce gros effort de l’aviation décide de la bataille de Nancy. Le lundi 11 sept, les Allemands font sauter le pont du canal en bas de la rue Courbet. Les résultats ne sont pas suffisants. Ils posent une seconde charge d’explosifs. Puis ils font sauter des munitions à l’Ecole Normale. Nous vivons fenêtres et portes ouvertes pour sauver nos carreaux. Ceux du couloir sont en miette cependant.

      Les 12-13 sept, on voit de moins en moins d’Allemands. On est las d’entendre le canon de jour, de nuit et surtout le sifflement des obus sur nos têtes toute la nuit. On apprend que le gros des forces allemandes évacue la forêt de Haye. Il passe des tanks, canons toute la nuit, les Allemands harassés, sales poussent leur barda sur des brouettes, remorques et même voitures d’enfants.

        Le jeudi 14 septembre est une journée terrible. Ils font tout sauter, les ponts de Malzéville, les brasseries et le pont de Champigneulles. A midi, ils incendient les stocks de bois à Permali et comble de méchanceté les grands moulins Vilgrain. Depuis notre toit, nous voyons ces brasiers, ils brûlent encore. La nuit, quand la plus formidable explosion retentit, il est 21 h. Les petits sont couchés. Je travaille à la bougie, puisque nous n’avons plus ni gaz, ni électricité, ni eau. Je vois le ciel s’embraser. Je préviens les enfants et les deux petites réfugiées qui couchent au bureau. Nous sommes soulevés avec notre maison dans un fracas épouvantable. C’est le grand pont sur la Meurthe qui saute. Les derniers Allemands ont quitté Nancy et se refugient à l’Est. Quelle peur j’ai eue ! Le cœur me fait mal. On se couche pour ne pas dormir, quoique ce soit la dernière explosion.

        Le vendredi 14 septembre, de bon matin, je vois passer des autos françaises conduites par des gens à brassard. Ce sont les FFI ; ils occupent la mairie, gardent les routes et recherchent les collaborateurs. Depuis la veille à Nancy, ils se battent contre les derniers ennemis et surtout les miliciens. On dit que les Américains vont arriver, j’y crois à peine. Voilà quinze jours qu’on les attend. Pourtant à 11h et demi tout le monde court vers l’Eglise, les drapeaux sortent ; Voici les premiers Américains, raides sur leurs autos, nous souriant et levant les doigts en V, victoire. On les applaudit mais ils filent dans les bois à leurs postes de combat, de gros tanks vont à Robinson et les canons se dirigent vers l’autre rive de la Meurthe. Cette fois, la bataille est à 300 m de nous. On n’y fait pas attention. Sur la place de la Mairie, on tond les femmes soupçonnées d’avoir eu des bontés pour l’occupant. On les amène sous les huées, on les tond assises sur une chaise perchée sur une table en plein air. C’est un spectacle populaire, je reste à la maison.

       Le 16/09, la guerre blesse Maxéville. Je suis de service à la cantine des réfugiés pour servir les repas de la journée. On apprend que de gros contingents américains venant de Toul descendent du bois. Les Allemands en face à Malzéville doivent les voir et voici des obus sur Maxéville-village. Je me rends compte du danger. Les enfants sont seuls à la maison depuis 1 heure. Les obus sifflent sans arrêt et éclatent près de l’Hospice. Je veux aller rejoindre les petits. Je rase les murs et cours sous les obus. J’arrive chez nous, la cave est pleine de monde, les enfants y sont. Je suis ahurie de tant d’émotion. Le bombardement cesse. Nous remontons, il y a 8 obus à l’Hospice, des morts dans la rue, des gens qui allaient à l’abri. De nouveau voici les obus, nous redescendons encore à la cave. Cette fois le tir est raccourci, les obus sont sur nous. On entend des éboulements de vitres cassées, des blindés américains passent. Nous sortons, triste spectacle. Un obus sur l’église, un à l’école de filles dans le nouveau bâtiment, le mur léger est percé, un autre à l’école de garçons, le mur plus épais a résisté mais malheureusement les éclats ont tué notre voisin, Mr Bellot et grièvement blessé Mme Bellot à qui on vient de couper le bras. Maxéville se rappellera du 16 septembre 1944.

      Le soir, on respire un peu mais les enfants couchent à la cave dans nos fauteuils avec tous les gens de la maison plus la famille Ancelot. Il n’y a plus de place pour moi, je vais m’étendre sur mon lit. Le lendemain dimanche, il pleut tant qu’il peut. Les offices sont lamentables dans l’église où l’eau du ciel remplit des baquets. Et depuis la situation s’améliore tous les jours. Plus de mitraille à Malzéville qui est libérée ainsi que St Max et Tomblaine (très abîmée). Les réfugiés ont regagné leurs villages. Hier, il y a encore eu de grosses canonnades, des obus aux Trois Maisons et cet enfant de 5 ans tué à Maxéville par la mitraille. Tout de suite, un avion vient de lancer une bombe de l’autre côté du Plateau. Tout de même, il faut avoir le cœur bien accroché pour résister à tout cela. Hier soir, des fantassins américains sont partis nettoyer les rives de la Meurthe. De jour en jour, le front d’éloigne de nous. Il y a des Américains plein le pays, à l’école Normale, à la Mairie, à l’Ecole maternelle. Ils donnent bonbons, allumettes, cigarettes, chewing-gum. Ils rient et chantent sous nos fenêtres comme de grands enfants qu’ils sont. Ils sont magnifiquement chaussés et vêtus, se déplacent dans de petites autos avec moteur de 40 CV. Quels pneus ! C’est l’armée du silence. Les soldats ont des chaussures à semelle crêpe ou caoutchouc, les autos démarrent sans bruit, cela change des Allemands.
Grande amélioration : depuis hier, l’eau et l’électricité sont revenues, aujourd’hui le gaz.

     Néanmoins, toutes les rues et maisons avoisinant les ponts de Nancy sont bien abîmées. Les Allemands avaient partout doublé la charge de dynamite. Le couvre-feu est à 9 h jusqu’à 5 h du matin.

      Je suis sans nouvelle de papa et maman, de Reims et Vagney. Pourtant je sais qu’il n’y a pas eu de résistance à Thaon, Les Allemands ont occupé, c‘est tout. Il n’y aura pas de train de voyageurs avant un moment, priorité aux trains de matériel américain et de ravitaillement.

      J’oublie de te dire qu’on a eu une vraie alerte le mercredi 13 septembre : les Allemands ordonnaient le ramassage des postes de TSF. Il fallait aller les porter en Mairie. Cela me faisait de la peine car notre poste est un meuble de famille. Nous l’avons acheté au moment de la naissance des enfants. Tu l’aimes comme moi, je ne me suis pas pressée pour le porter. J’ai dit que je le porterais le soir à la dernière minute. C’était le 14 septembre. Nous avons su que les allemands étaient partis, j’ai gardé le poste. Le lendemain, les Américains arrivaient. La TSF a été sauvée de justesse.

      Ravitaillement : bon et suffisant durant cette période difficile, on nous a vendu du bœuf en boîte, des conserves de pois, des sardines, légumes secs et heureusement beaucoup de biscuits, car nous sommes réduits à 150 g de pain par jour depuis septembre. Cela s’améliorera. On nous distribue ce que les Allemands n’ont pu emmener : huile (100 g/personne), un peu d’haricots secs et on annonce du café américain, légumes et fruits obtenus chez les demoiselles Bandelier qui me fournissent chaque jour, 1 litre de lait complet car il n’y a plus de lait du tout aux laiteries, avec les ponts coupés, le ramassage est impossible.

 La lettre n’est pas signée et s’arrête là. Elle n’a sans doute jamais été postée.

1 mars 2016

Laurent Neiss JDM n°10 mars-avril 2016

 

Jdm n°10 mars-avril 2016 Laurent Neiss ébeniste d'art (1)

 

Jdm n°10 mars-avril 2016 Laurent Neiss (2)

L

1 octobre 2015

Saint Nicolas JDM n°8 novembre-décembre 2015

Jdm n°8 nov-déc 2015 visite St Nicolas à Maxéville

1 novembre 2017

Les Vins de la Craffe JDM n°20 novembre-décembre 2017

 

 

Jdm n°20 nov-déc 2017 les vins de la craffe(1)

 

 

Jdm n°20 nov-déc 2017 les vins de la craffe (2)

 

15 février 1999

L'EST REPUBLICAIN 15 et 16 avril 1980

ER 15-16 avril 1980 A

ER 15-16 avril 1980 B

1 mars 2018

Les Carrières Solvay JDM n°22 mars-avril 2018

JDM n°22 mars-avril 2018 les Carrières Solvay (1)JDM n°22 mars-avril 2018 les Carières Solvay (2)

 

JDM n°22 mars-avril 2018 les Carrières Solvay (3)

 

Sur les Pas des Carriers JDM n°41 mai-juin 2021

JDM n°41 mai-juin 2021sentier des carrières

1 mars 2017

Marie Marvingt JDM n°16 mars-avril 2017

JDM n°16 mars-avril 2017

17 novembre 2022

TPMax

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