Le site des Brasseries défiguré
1900
1960
2008
2011
2014
2015
2018
3 septembre 2018 : démolition de la conciergerie
quelques jours plus tard en octobre : le portail fragilisé et menaçant de s'effondrer est détruit à son tour
JDM n°26 novembre-décembre 2018
2018 disparition du canon
2019
2022 destruction du pavillon COLIN ou laboratoire
notifié par Ch.Labrusse
Réunion 24 novembre 2022
Voici l'expression des sentiments ressentis lors de la présentation de notre Association le 24 novembre dernier, sentiments partagés par l'ensemble des membres.
D'une manière générale, la satisfaction d'une entière réussite avec la participation d'environ 60 personnes et de l'adhésion de 18 nouveaux membres venus nous rejoindre, c'est au-delà de nos espérances et ça nous réconforte pour la pérennité de MM
Ce succès est le résultat de notre travail collectif accompli depuis plusieurs semaines, mais surtout de la détermination et du dévouement personnel de notre présidente afin de mener à bien les objectifs que l'on s'est fixé à la création de MM
Une belle satisfaction éprouvée suite à l'annonce par monsieur le maire de l'accord de partenariat qui va être prochainement signé avec ImageEst pour la préservation, la gestion des archives, de notre photothèque et de ses thématiques.
Ce goûter aura permis aussi à quelques Maxévillois et Maxévilloises perdus de vue depuis plusieurs années de se retrouver et de renouer des contacts.
Pour finir cette réunion a été très bénéfique pour notre Association puisqu'elle nous permet d'envisager l'avenir avec sérénité et nous allons travailler afin de concrétiser et de réussir les projets que nous avons présentés.
Les blockhaus de Maxéville
Le blockhaus qui se trouve un peu en dessous du chêne du Bon Dieu
Il y a 2 blockhaus présents dans les bois de Maxéville: le 1er (photo du haut) est situé dans le bois du chêne du Bon Dieu, quelques dizaines de mètres en-dessus du célèbre chêne, il est presque entièrement recouvert par des gravats et de la terre car une piste de moto-cross (sauvage) a été tracée tout autour. L'accès à l'intérieur est impossible car l'entrée est bouchée par la terre.
Le 2ème (photos du bas) se situe dans les bois de la Fourrasse près de la ligne HT à la limite de Champigneulles, celui-là est encore accessible bien que son entrée est aussi encombrée de gravats. Ces deux vestiges militaires datent, d'après mes renseignements, de la guerre de 1870 ??, ils devaient servir comme poste de surveillance car vue sur la vallée de la Meurthe et sur la route de Metz.
Fête des écoles 1966... et les lendits !
Au parc de la mairie en 1966
On peut reconnaître de gauche à droite:
1er rang :F Gérard, JM Kowal, S Héquet, M Habert
2e rang: F Leclerc, P Orpel, R Guirana, JP Olla
3e rang: R Pabon, F Maigrat, JP Baudot
4e rang: JP Resch, B Noue
5e rang: D Branda,J Bazin
6e rang:F Rabot, JCh Boll
Les autres figurants ont le visage caché, je n'ai pas pu les identifier.
Je me souviens de la fête de fin d'école de 1966, nous avions présenté un spectacle de lendits dans le parc de la mairie de Maxéville. Et cette année-là, l'école de garçons avait été sélectionnée pour représenter notre ville au grand rassemblement départemental des écoles publiques qui devait avoir lieu au stade Marcel Picot à Tomblaine.
A cette occasion, Mr Cadé, notre instituteur, avait désigné une trentaine d'élèves des cours supérieurs et de fin d'études afin de constituer un groupe d'élèves capable d'exécuter cette prestation et j'en faisais partie. Les lendits, ce sont des exercices et des figures de gymnastique rythmée sur un thème musical avec une coordination parfaite entre les gestes et la musique.
Durant plusieurs semaines, Mr Cadé nous a initié à ces mouvements de gymnastique rythmique que nous apprenions et répétions dans la cour de l'école, on en était ravi d'ailleurs car pendant ce temps nous n'avions pas cours en classe !
Nous avons donc effectué deux fois ce spectacle, la 1ère au stade Marcel Picot avec toutes les écoles du département ce qui a donné une immense chorégraphie collective, et la 2em 8 jours plus tard à la fête des écoles au parc de la mairie devant le public et nos parents.
Tous habillés en blanc nous avons été bien applaudis par les spectateurs et avons même reçu les félicitations de Mr le maire André Vautrin.
Voilà encore quelques beaux souvenirs de mon enfance d'écolier maxévillois.
JM KOWAL
La Mésaventure de Ferry III
Transcription de l'article de l'Est République du 2 octobre 1936 au moment de l'acquisition du château qui deviendra mairie, consulter aussi l'article thématique : Paul Richard
Un chroniqueur nommé Duplessis, conseiller du duc Charles IV et son procureur général du Barrois, raconte LA MESAVENTURE DU DUC FERRY III, dont le règne s’étend sur la seconde moitié du XIIIe siècle (1251-1303).
Il s’agit d’une compilation historique entreprise, déclare Duplessis, par ordre et commandement de ce prince et qu’il intitule « Chronologie sommaire des Ducs de Lorraine et de Bar »
« Toutes ses belles actions attisèrent contre le duc Frédérick (Ferry) le mépris, la haine et l’indignation des principaux seigneurs er gentilhommes du pays, les quels voyant qu’il prenait garde de trop près à toutes leurs actions et qu’ils n’avaient plus la liberté de continuer leurs vexations, injustices, pilleries, exactions et concussions, résolurent entre eux de détrôner et déleter ledit duc Frédérick de la puissance et autorité souveraine. Mais, n’étant pas assez forts pour se déclarer ouvertement contre lui et usurper la régence et l’autorité souveraine de l’Etat. Ils arrêtèrent entre eux de se servir et user de moyens plus secrets et moins dommageables à eux.
Pour cet effet, ayant pris et épié l’occasion qu’un jour le duc Frédérick était sorti de Nancy, et allé se divertir à la chasse dans les bois de Haye et forêts voisines , ils l’attendirent son retour , et quelques-uns des conjurés et confédérés qui s’étaient mis expressément à sa suite, ayant amusé ses principaux officiers, serviteurs et domestiques, et les éloignant du duc Frédérick leur maitre, ils firent en sorte que le maitre, s’étant trouvé tout seul et sans suite à la descente de la côte de Laxou, les autres qui s’étaient embusqués à cet effet se saisirent de sa personne, lui bandèrent les yeux, le ramenèrent aux bois par des chemins inconnus. Ils l’y retinrent pendant quelques heures et, après lui avoir fait faire plusieurs tours dans les bois, tantôt à droite, tantôt à gauche, ils le conduisirent enfin nuitamment dans le château de Maxéville ou Marséville, qui n’est qu’à un quart de lieue de Nancy, où ils l’enfermèrent dans une tour, en laquelle ils le détinrent pendant cinq ans entiers, sans voir le soleil ni la lune, comme l’on dit, n’ayant d’autre clarté que celle qui entrait en ladite tour par une petite lucarne ou trou, qui était à côté d’icelle par le haut, et sans autre secours, assistance ou consolation que d’un misérable valet ou servante qui lui apportait de temps en temps à boire et à manger par une fenêtre borgne ou petit trou qui était au travers de la seconde porte de ladite tour.
Pendant tout ce temps-là le bon duc Frédérick n’eut d’autre recours qu’à Dieu, à la Vierge, sa sainte Mère, et à tous les saints, particulièrement au glorieux Saint-Nicolas-du-Port.
D’autre côté la duchesse, son épouse, les princes, ses enfants, et tous ses sujets de Lorraine étaient en grande consternation, pleurs et gémissements de la perte de leur bon prince. Ce n’était dans Nancy et par toute la Lorraine que des jeûnes, prières et oraisons publiques, processions et pèlerinages continuels, tantôt à Saint-Nicolas-du-Port, tantôt aux autres lieux saints où pour lors se faisaient des miracles, pour demander, obtenir et impétrer quelque aliègement à leurs maux qui s’augmentaient de jour en jour, par les cruautés et tyrannies de ces gentilhommes perfides et rebelles qui tenaient leur prince dans une si rude et étroite prison.
Enfin au bout de cinq ans, par une espèce de miracle, la tour où il était enfermé menaçant ruine par le défaut d’entretien de la couverture, le seigneur de Maxéville, qui était le chef et un des premiers de la conjuration, un des plus puissants de ces déloyaux vassaux, et chez lequel le duc était détenu prisonnier, fut obligé de faire recouvrir la tour à neuf, sans en parler à ses confédérés, ni faire transférer ailleurs son prisonnier ou se précautionner pour la garde et sûreté de sa personne.
Dieu le permettant ainsi pour rendre la délivrance du Duc plus glorieusement, il y avait employé un ardoisier ou couvreur de toits à Nancy, pendant qu’il travaillait au haut de cette tour, il commença par manière de divertissement et pour se récréer et désennuyer en quelque façon pendant son travail à chanter une chanson ou rondeau que l’on avait composé sur la perte et l’absence du bonduc Frédérick, lequel écoutant cette chanson, fut fort surpris, croyant qu’il était bien éloigné de Nancy et qu’on l’avait conduit et transféré dans quelque lieu secret et fort écarté de la Lorraine, ne pouvant s’imagine, après tous les tours et détours qu’on lui avait fait faire, qu’il fût près de la ville capitale de ses Etats.
Et ne sachant en quel endroit ou territoire il était, il demanda à ce couvreur d’où il était natif, comment s’appelait le château ou tour où il était détenu, s’il avait connu le Duc duquel il chantait la chanson, ce que ses sujets disaient de lui, qui régnait ou régentait pour lors en Lorraine et s’il reconnaissait bien le Duc duquel il parlait, s’il le voyait.
Ce couvreur lui parla et lui répondit fort nettement sur toutes les questions. Le Duc lui ayant demandé s’il était bien affectionné à son prince et si lui qui lui parlait pouvait lui confier un secret de grande importance, ce couvreur lui ayant promis de ne rien révéler de sn secret, le duc Frédérick se confiant à sa bonne foi, se découvrit à ce couvreur ; de quoi ayant été surpris de joie, quitta son ouvrage, courut en toute diligence à Nancy, et fut avertir la duchesse et toute la Cour de cette heureuse découverte.
Les vieux manuscrits de Lorraine portent que le seigneur de Maxéville, s’étant aperçu de l’absence et du retour si prompt, si subit de ce couvreur de Nancy, il monta à cheval, et que, l’ayant atteint en rue, il le tua sur la place sans qu’il pût être secouru.
Cette nouvelle ne fut pas plutôt divulguée à Nancy qu’à l’instant même les bourgeois sortirent en armes, vinrent attaquer et assiéger le château de Maxéville, le prirent, le rasèrent de fond en comble et par ce moyen délivrèrent le duc Frédérick de cette rude et affreuse prison. (Le geôlier de Ferry III s’appelait Androuin ou Adrian des Amoises, mort en l’an 1319).
Suivant les historiens, le prisonnier de Maxéville était le fils de Mathieu II, auquel il succéda en 1251.Il mourut en 1303, laissant pour successeur Thibaut II. Il avait pour épouse Marguerite, fille de Thibaut IV, roi de Navarre et comte de Champagne, ce prince poète qui fit même, selon Bossuet, pour la reine Blanche, mère de Saint Louis, » des vers tendres qu’il eut la folie de publier »
Il y a d'autres textes rapportant cette histoire